Pourquoi ce que nous définissons comme de belles choses ou de beaux évènements peuvent-ils masquer suffisamment l'insupportabilité des horreurs des faits et gestes de la race humaine et nous détourner d'un suicide collectif ? Si l'on doit peser le positif de la vie et son négatif, il est certain que le négatif l'emporte dans toute société. Alors, pourquoi nous acharnons-nous ? Nous savons que nous n'arriverons jamais à faire pencher la balance dans le bon sens, ni même à l'équilibrer. Notre programmation a certainement prévu un point limite (il faut l'espérer) d'où un processus enclenchera l'auto-destruction de notre race. Car, malgré ce qu'on appelle progrès, les horreurs et ignominies petites et grandes changent mais ne diminuent pas. Elles s'accentueront très prochainement compte tenu de l'augmentation de la population mondiale sans fin confrontée aux ressources, nouvelles ou anciennes limitées. Il faudra donc arriver à s'entendre pour se débarrasser d'une partie de la population, avec leur consentement de préférence et c'est là que commencera le processus d'auto-destruction qui ne pourra plus s'arrêter. (pour une fois un sincère merci à votre dieu). Cela deviendra une philosophie ou mieux encore une religion de sens. Ce scénario est peut-être l'explication de l'extinction des dinosauriens.
Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé n'est pas fortuite.
(Soyons honnête dès le départ.)
Dans un roman de fiction, on essaie de se protéger par une formule de ce type en négatif. Mais, même de fiction, inventés, triturés et déformés, les personnages et situations d'un roman empruntent peu ou prou à de la matière existante ou ayant existé.
Il n'y a peut-être que dans certains romans de science-fiction où cette mise en garde pourrait être inutile à l'heure actuelle. Une histoire de robots mais des vrais machines qui ne se détraqueraient pas bêtement en demi-humains comme des demi-dieux ou héros à rebours de la mythologie grecque. Ou encore cette histoire (j'avais adoré) d'enzymes qui mangeaient petit à petit le passé. Je me souviens avoir lu ce livre dont j'ai complètement oublié le titre, l'auteur et le reste, à l'époque où Coluche avait sorti son sketch sur les lessives qui lavaient plus blanc que blanc.
Voilà donc. L'exorde simple et se voulant déroutant est posé. Je vais donc parler de personnages et de situations existantes, ayant existé OU ayant pu exister, mais leur construire une autre vie, et les mixer dans des situations et aventures nouvelles imaginées ou non. Je me permettrai donc toutes les fantaisies.
Sachez que ces personnages, je les aime, certains plus que d'autres, certains à peine, parfois, ça fluctue. Certains ont été ou sont les fils qui se sont entrelacés, qui se sont noués, se sont délités, se sont tendus et parfois cassés, toutes les mailles filées de ma vie rapiécée de si nombreuses fois. Je précise que je crois n'avoir jamais détesté qui que ce soit. Cela doit être par paresse car cela me semble au dessus de mes forces surtout si ça doit être au long cours. Je suis têtue mais pas constante et je suis très crédule et tolérante par faiblesse. Ou alors je n'ai pas encore appréhendé la signification du verbe “détester” et suis comme Mr Jourdain et sa prose.
Par contre si je ne déteste pas, je hais à temps plein. C'est une constante de mon caractère qui fait intrinsèquement partie de mon être. C'est une toile de fond : je hais le genre masculin. Je suis misandre comme nombre d'individus des deux sexes à des degrés divers. Et c'est normal et naturel. Qu'il faille essayer de combattre ce côté négatif dans notre humanité, oui il le faut. Comme on essaie de combattre le racisme existant en chacun de nous et la mysoginie. J'ai conscience aussi que ma misandrie me fait vivre, me fait me dépasser, non pour prouver quoi que ce soit mais par colère inéteignable. J'essaie autant que possible d'en tempérer les excès. Je sais aussi que mon sentiment a besoin d'être reconnu et accepté par les autres, ce qui est le plus difficile.
Pour moi, les sujets du genre masculin pour la plupart (pas vous bien sûr chers lecteurs et lectrices) sont foncièrement dépendants, faibles, lâches, superficiels et quelconques. Ils l'ont toujours été et le féminisme n'a rien à voir dans ce domaine sinon l'avoir révélé au grand jour. Ils pensent avoir réalisé de grandes choses matérielles mais ont complètement occulté, par limitation intellectuelle, les plus importantes.
Mais attention ma misandrie est une parmi d'autres. Pas de caricature svp. Elle se veut modérée, indépendante, ne suit aucun courant mais trouve certaines résonnances et accordances - toutefois nuancées compte tenu de l'époque de sortie du livre - avec les écrits de Céline Renooz qui plublia en 1898 « Psychologie comparée de l'homme et de la femme ».
« Pendant la première guerre mondiale, elle créa l'Action des femmes, association qui accueillit ses disciples, en nombre non négligeable. Leurs revendications politiques étaient marquées par la plus grande méfiance à l'égard des hommes : primat du droit maternel sur les enfants, création d'une deuxième chambre de députés, exclusivement féminine, et d'une Cour suprême des Mères, pour contrebalancer la Société des Nations. Ces deux dernières revendications peuvent être considérées comme inaugurant l'idée d'un séparatisme des sexes. »
Depuis des années, certains hommes contestent violemment les avancées du féminisme prétendant que cela les prive des droits à élever et éduquer leurs propres enfants. C'est peut-être vrai bien que je ne sois pas convaincu que le féminisme ait quelque chose à faire dans cette histoire. Les choses évoluent doucement pour un réajustement de la situation. Toutefois, c'est très dangereux : les mères n'ont j'amais « montés » leurs enfants contre leur père et le genre masculin. Les hommes le font et le feront, et transforment leurs enfants en soldats et combattants, les privant d'une partie de leur personnalité qui risquerait de ne pas en faire de « VRAIS» hommes, d'après les stéréotypes masculins. Quand aux filles, n'y-a-t-il pas de grands risques à confier leur éducation (qui pourrait être non-éducation) à leurs pères ?
A suivre peut-être - l'histoire n'étant pas commencée -