- Ce que tu sais bien faire c’est manager les équipes ?
- Oui, c’est à dire qu’aujourd’hui je manage, j’interviens sur les missions, les projets collaboratifs, tous types de projets. Il faut qu’il y ait un financement à la clé évidemment, après j’interviens sur la négociation ou sur de la gestion de projets. Le montage de projet j’en suis pas responsable. Et la partie management, c’est plutôt un management de type assistanat. Il y a des multiprojets. Je fais du conseil dans le domaine de l’innovation et j’ai une grande valeur ajoutée sur l’aspect collaboratif. Mais franchement je m’emmerde. J’ai atteint le maximum. Franchement, à ce stade, je m’emmerde à mort. Je vois pas où est l’avenir.
-Justement nous on aimerait bien créer un département collaboratif mais plus large que les programmes européens, très orienté technique, il y a une très forte demande de la part des grosses PME et des groupes. On intervient pour un client quand il veut mener des actions au niveau de la direction des projets de co-développement mais c’est aussi simplement pour nouer des relations, le petit savoir-faire complémentaire on l’apporte aux équipes dans le domaine des fusions acquisitions etc. Tu accompagnes le client sous un angle stratégique, stratégie d’alliance, de partenariat et d’acquisition. Il y aurait un package original en raisonnant au sens large de partenariat, là il y a quelque chose à faire de très intéressant. c’est une passerelle entre direction innovation et direction générale. Les branches qui émergent on les aide en amont à réfléchir sur leur métier de demain, en réfléchissant ils s’ouvrent à nous et il y a ce qu’ils peuvent faire en interne et ce qu’ils peuvent faire en partenariat techno. Quand tu regardes dans le rétroviseur tu n’as pas cette perspective du projet. Nous on a trois lignes de service, on a le financement, la deuxième ligne c’est les ressources techniques, ce qu’on propose c’est de prendre en charge un projet d’innovation, on soutraite ce qu’on sait pas faire, ensuite on offre les solutions clé en mains, on est un service innovation externalisé, on passe d’un projet au cahier des charges avec une feuille de route, et notre objectif c’est d’aboutir à un projet final, clé en mains. Le marché répond très bien là-dessus, on est au forfait. Une autre expertise c’est l’interface de programmation, on a développé ça parce qu’en amont d’un projet d’innovation il faut faire un balayage des projets concurrents et ça stimule la créativité, au début on sous-traitait à des cabinet de propriété intellectuelle et on avait des rapports des projets de recherche très insipides alors on a internalisé le service, on le fait nous-même, on a rendu l’expertise ergonomique et pédagogique pour que le document devienne une aide à la décision. On propose au client des audits, cette année on va facturer à mort sur l’interface de programmation. L’étape suivante, c’est marketing et innovation, aider les clients à prendre les trois premières commandes. Le fonds d’investissement ça m’intéresse. Les projets collaboratifs et les partenariats. Les gens veulent être accompagnés et on structure une offre. Le projet d’entreprise, sur l’innovation, pour nous c’est proposer une offre clés en mains et globale, pour ça on devrait monter à cinquante, on aura une vraie puissance de feu en proposant la palette la plus large et complète possible de compétences alors l’objectif c’est acquérir de nouvelles compétences. Avant je regardais l’innovation sous un angle projet collaboratif mais finalement essentiellement sous un angle technique, maintenant on esssaie de regarder l’entreprise dans sa globalité en donnant du sens à l’innovation dans l’entreprise pour que ça crée de la valeur. donc voilà, par exemple sur les ressources techniques, le marché réagit super bien. Hier on était dans une boite de la région, une très grosse boite, ils aimeraient réfléchir à un produit nouveau, ils nous ont confié un projet, essayer d’imaginer le produit de demain et après on décline ça en projet d’innovation. Tu vois ?
- Oui.
- …
- Le seul truc c’est que finalement, au bout du compte…
- Oui ?
- Au bout du compte je me demande, du point de vue de l’innovation et la puissance de feu. Si du point de vue de l’innovation et de la puissance de feu par la création de valeur et de monter à cinquante et passer à l’étape suivante, question imagination du produit de demain comme troisième ligne de service il n’y a pas un problème au niveau des perspectives d’avenir.
- Non parce que c’est justement ce qu’on expliquait hier au chargé du service développement de produits de la grosse entreprise, c’est une affaire de confiance.
- Oui c’est justement ça, une affaire de confiance.
- Voilà.
…
- Moi perso, sans vouloir démolir le truc, mais bon on parle franchement, hein
- Oui, bien sûr.
- Moi perso, sans vouloir t’offenser, franchement, je confierais pas l’avenir de la planète à un gros con comme toi.