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Billet de blog 19 juin 2018

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La valeur de l’outang

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Situation

Nous voici donc au commencement.

Il parait.

Ce qu’on a dit.

Quelqu’un de bien informé sans doute.

Est-ce que cette personne le sait ?

Ou est-ce que c’est ce qu’elle pense ?

Est-ce qu’elle dit ce qu’elle sait ou est-ce qu’elle dit ce qu’elle pense ?

Quoiqu’il en soit il parait que ça y est.

Tout le monde est là pour le commencement mais à mon avis ça n’a pas démarré.

Ou est-ce que je suis en train de passer à côté ?

Je ne sais pas si je dois me fier à une information ou à ma perception.

Là je ne perçois pas.

C’est peut-être que ce commencement commence petit.

Ou que le commencement n’est pas un commencement mais une continuation, la continuation d’une tradition et la tradition un recommencement de commencements anciens.

Est-ce tout ça n’a pas commencé bien avant que ça commence ? Je me demande si ce commencement n’est pas la simple réitération d’un commencement perdu sans le début d’une preuve de commencement premier. Est-ce que ce n’est pas encore cette vieille histoire qu’avant il n’y avait rien et que maintenant il y a quelque chose ?

Est-ce que le commencement n’est pas d’abord un désir de retour à l’âge de la Genèse ? Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre ? La terre était informe et vide, les ténèbres étaient au-dessus de l'abîme et le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux ?

Voilà où en étaient les choses, terre informe vide et ténèbres abîme et souffle.

Je me demande si c’était bien utile de continuer un commencement qui commença comme ça.

Quoiqu’il en soit c’est ce qui est écrit sur ce qui fut fait d’après ce qu’on en dit, et ce quoi qu’on en dise. Dieu dit « Que la lumière soit. » Et la lumière fut ». Après, Dieu vit que la lumière était bonne et il sépara la lumière des ténèbres.

Il y avait donc la terre et le ciel, créés par Dieu, l’action directe, sans mot si vous voulez, puis il y eut la lumière, parce que Dieu le dit. (le disa ? personne pour le savoir, de toute façon il n’y avait pas encore de faute puisque pas de péché originel )

Si Dieu n’avait rien dit il n’y aurait pas eu de lumière et s’il n’avait pas vu, ensuite, qu’elle était bonne, il ne l’aurait pas séparée des ténèbres. Autant dire que la lumière non dite et validée par Dieu n’aurait pas eu la possibilité de s’allumer, qu’il n’y aurait donc jamais eu rien d’autre que la nuit et donc pas de jour, et donc pas de jours après les jours, et donc pas de temps.

Avant je ne comprenais pas l’Évangile, un des quatre, qui commence comme ça, Au commencement était le verbe, car le verbe est tout de même une invention secondaire par rapport à la complexité d’une bactérie de base ou d’un ver de terre ou d’un concombre de mer sans parler d’un chameau à deux bosses ou d’un cheval de troie ou quatre pattes ou d’un petit lapin ou d’un simple sapin.

Avant je m’imaginais que le verbe était au dessus des choses et qu’il fabriquait leur mouvement après coup, parce qu’il faut bien parler de quelque chose.Mais j’ai compris plus tard, c’était un soir d’orage, la foudre était tombée, un arbre avait cramé, une vache était morte et il y avait une panne d’électricité, qu’en réalité tout ce mouvement dans le verbe qu’on appelle verbiage n’est peut-être pas qu’une parole en l’air. J’ai compris à la lumière des éclairs cette histoire de lumière : il est clair que le verbe est capable de créer quelque chose.

Trois phases dans la phrase :

  1. Le verbe emmène vers l’action, il fait de toute la phrase un principe actif.
  2. Par l’activité du verbe, les substantifs deviennent aussi des substances actives qui déterminent les choses, inversant la motivation du mot par la chose à laquelle je crus par une confusion (bien courante parmi les enfants que nous fûmes, un bref instant peut-être mais comment l’oublier, confiants comme des fous, naïfs à mourir de rire) entre les mots et la réalité.
  3. Les mots ne sont plus des signes motivés par les choses mais les mots les motivent.                                                                                      

La motivation se produit par le mot motivant.

Exemple L’or. L’or ne vaut que par la motivation du mot dans les États souverains de l’Europe souveraine.

Je sais bien que ma découverte aurait fait rigoler les linguistes et les structuralistes, je n’ai rien découvert avec ma découverte, mais merde, n’a-t-on pas le droit de découvrir deux fois la loi de la pesanteur ou le fil à couper le beurre ? Je pose la question.

Y a-t-il une si grande différence entre l’hypothèse et l’exégèse ? Ne tournons-nous pas toujours en rond sur le même putain de texte ?

Est-ce que c’est ce que voulait dire l’un des quatre Évangiles, que tous les mots sont des substances actives ? Est-ce que le langage de ce Dieu unique et seul, son bla bla qui agit, n’est pas au commencement de nos emmerdements ?

Les dieux Grecs bavardaient entre eux ; ils foutaient la paix aux hommes. Le Dieu de la Genèse est unique et tout seul, il dirige sa parole vers une création qu’il crée à cet effet. À mon avis c’est un problème.

Car si les mots de Dieu créent la création alors les humains à l’image de Dieu, les humains doués de langage se prennent pour les dieux de tout le monde vivant. Je parle des humains qui gouvernent les choses, parce que pour que la parole ait un effet il faut tout de même imposer sur les choses une volonté supérieure. Ainsi vas-y, toi, sans volonté supérieure, dis Que la lumière soit , tu ne crées pas pour autant la lumière, sauf si ta volonté s’impose à un éclairagiste.

Ce n’est pas seulement la force des mots qui crée quelque chose, c’est le pouvoir de décision d’une volonté supérieure qui s’imagine regner sur la terre et les mers et le mouvement des astres.

Les mots du commencement sont la trace de ce pouvoir supérieur des humains à l’image du Dieu qui est le verbe au commencement d’un des quatre Évangiles.

Ce qui veut dire, peut-être, que sans mots, d’après les Écritures, il n’y a rien du tout.

Je pense à l’Amérique. Je me dis : L’Amérique est entièrement crée par les récits de voyage.

Avant qu’il y ait l’Amérique il n’y avait rien.

 Il y avait le rêve de l’Inde et ce rêve de l’Inde à partir de rien a motivé l’apparition des Indiens d’Amérique.

Les Indiens sont devenus Indiens pour ne pas froisser les idées des voyageurs qui nomment et qui décident par ces nominations de ce qui va exister.

Je rappelle que d’après le récit d’Amerigo Vespucci, les habitants du monde nouveau, vivaient nus, ne connaissaient pas la propriété privée et ni l’Évangile ni la valeur de l’or et que ces Indiens étaient la sauvagerie même. Car il étaient heureux. Que ce monde nouveau était aussi le plus ancien des mondes, le paradis terrestre.Que tout ça est écrit et que tout ça fut dit.

Je me demande Est-ce que les voyageurs qui furent au commencement de la fin d’une terre inconnue ne furent pas les premiers à croire à leur storytelling ?

Est-ce que, plus tard, les pionniers fuyant les famines et le malheur des destins tout tracés et traînant avec eux la seule idée d’avenir que l’Europe leur avait inculquée, ainsi l’amour de l’or, ne furent pas les premiers à oublier d’où ils venaient par le désir tout nu de tout recommencer ? Tandis que l’Afrique en mille morceaux s’était déjà déversée par bateaux négriers dans les champs de coton ?

Est-ce que ce commencement américain n’était pas le début de la fin ?

Est-ce que nous avons, puisque le Commencement n’est plus un âge d’or, maintenant que nous en avons fini d’être des débutants, maintenant que nous sommes lancés dans la trajectoire, maintenant que l’Amérique est ici et partout, vraiment besoin de continuer à vouloir commencer ?

Je pose la question : est-ce que le commencement est une vue de l’esprit qui aime s’imaginer que nous sommes arrivés au point où nous en sommes, toujours à la Genèse ?

Est-ce qu’il faut commencer par ce commencement ou en finir dès le début pour tout recommencer ?

Je pose la question.

Evolution

Le plus gros incubateur de start-ups au monde est un espace de 30.000 mètres carrés, capable d'accueillir 1.000 entreprises.

Le principe est le même que pour les œufs de la poule.

L’incubateur est une couveuse.

L’incubateur est la poule aux œufs d’or de la start-up Nation.

La couveuse est une machine reproduisant les conditions de développement naturel dans la matrice.

L’incubateur est la matrice de quelqu’un qui deviendra peut-être quelque chose.

L’incubateur est une structure qui aide quelqu’un qui va devenir quelque chose en lui offrant formation, conseil et financement.

L’incubateur est construit sur les ruines l’ère industrielle. Il prend la place du vieux monde indexé aux horaires des chemins de fer. Le vieux monde avec ses cheminots et des acquis sociaux et ses batailles du rail, qui sent les luttes sociales du charbon et de l’acier.

L’incubateur est une gare transformée en grands espaces de travail et de coworking, salles de réunion pour discuter avec des investisseurs potentiels.

Un Fab Lab, sorte d'atelier commun où du matériel de pointe comme les imprimantes 3d, est mis à la disposition de tous.

Sans oublier un restaurant ouvert 24 heures sur 24. L’incubateur ne s’arrête pas sinon c’en est fini pour les œufs de la poule.

L’incubateur unit de jeunes entrepreneurs, des grands groupes, des investisseurs et des grandes écoles, accompagne jusqu'à un millier de start-up dans le cadre d'une vingtaine de programmes associant des partenaires.

C’est une plateforme, c’est-à-dire un ensemble de fonctions réunies par un vocabulaire performatif innovant et fédérateur permettant d’internationaliser un écosystème de start-ups en pleine éclosion, dopées par un meilleur accès aux financements.

Le mot « incubateur » fait partie de la plateforme entrepreneuriale par l’action du discours comme substance activant les choses.

Le mot crée quelque chose et assoit le pouvoir de décision de la volonté supérieure qui règne sur la terre et les mers et le mouvement des astres.

Le commencement est dans l’incubateur.

Je pense qu’il faudrait alerter les bébés.

Composition

Nous avons raison de juger les hommes tout habillés, car dans la vie sociale, leur vêtement fait partie d'eux-mêmes: Si nous les voyions tout nus, nous ne saurions plus ce qu'ils sont. Ils ne seraient plus ce qu'ils sont.

(Edmond Goblot, La barrière et le niveau, étude sociologique sur la bourgeoisie française moderne, 1925.)

L’autre jour j’ai pensé à ce qui nous compose.Je me demandais si la composition était un résultat ou une aspiration, c’était à propos de quelqu’un que je voyais passer hors de l’opinion et de l’actualité, un individu présenté en trois D, une personne en entier dans son corps constitué, je me souviens d’un parfum entourant son odeur, du mennen pour homme car c’était un humain, une personne remarquable, ses yeux en verre fumé m’ont fait beaucoup d’effet, je me souviens d’un pull bleu ciel en laine de mouton des iles de Shetland - de la pure laine vierge d’animal apprécié pour son tempérament et sa toison rustique, pour son esprit de groupe et ses airs débonnaires -, à moins que ce ne soit du fildar made in France qui produit aussi des chaussettes, des collants, de la lingerie fine et des foulard de soie et développe même depuis quelques années avec un succès applaudi à grands cris par les actionnaires et les publicitaires, de nouvelles enseignes de vêtements prêts à porter dont la confection a dû être confiée à des fabriques d’Afrique ou à des succursales du Bengale, enfin à ces parties du monde où les ressources humaines ignorent l’art du tricot, de l’une maille à l’endroit ou de l’autre à l’envers et des aiguilles 2 ou 2,5 ou 3, bref ne possèdent pas ce savoir lent et patient et sans autre ambition de l’artisanat de fille ou de soldat perdu, n’ont jamais pratiqué le doux travail sans rentabilité des rangs bien réguliers et des diminutions qui firent, on s’en souvient, la gloire de l’ouvrage et la joie du fil d’art, mais doivent respecter, ces ressources lointaines et néanmoins humaines au point de vue comptable, les cadences des métiers et les réglements de l’esprit d’entreprise pour l’accroissement constant du chiffre d’affaires, ainsi l’antique société qui fut créée, paradoxalement, pour occuper les femmes à ouvrage que sont les désœuvrées qui ne sont rien du tout, est-elle aussi une industrie au service des gens qui croient au travail et qui sont quelque chose, bref, où j’en étais, ah oui un pull en châle jeté sur les épaules et attaché au cou par un nœud lâche et beau comme une pendaison, je me souviens de sa chemise armure de serge à rayures fines zephir en pur coton des Indes orientales arborée sans mention de l’habile main d’œuvre anonyme qui en réalisa l’entière composition, du col aux pièces d’épaule, c’est tout un savoir-faire dont il faut mesurer la valeur ajoutée, la facilité de mouvement dans un quotidien toujours plus actif, je cite, doit être garantie par les formes spécifiques des emmanchures et des têtes de manches offrant plus de tissu sur l’arrière de l’épaule et favorisant les mouvements de bras et de carrure, enfin je me souviens de la pochette et sa broderie à l’effigie d’un joueur de polo inventée par un enfant du rêve américain né dans le Bronx en 1939 et qui devint milliardaire en commençant par lancer une collection de cravates, en commençant, oui, par la cravate, la personne en avait, une cravate, aussi, assortie au bleu du pull de l’Atlantique Nord comme une lame de soleil improbable et fugace, sous une barbe de trois jours qui allait sur ses quatre, je me remémore ses poils roux comme de l’or, ses cheveux vaporant un air vaguement swag, son cou court, son nez urbain et ses oreilles en chou, me souviens comme hier du cartable assorti à ses chaussures marron et de la perfection du pli de pantalon, je revois avec tendresse et amour du savon ses mains manucurées pleines de doigts princiers aux ongles si soignés, sur son poignet le cadran supérieur d’une montre affichant le temps précieux du cadre de même qualité, j’entends encore le son bref de son pas allongé sur le quai C du Hall 1 de la gare de Lyon qui se trouve à Paris, en face d’une Brasserie où les fruits de mer et la choucroute garnie induisent le Sancerre, le Gewurztraminer et le service compris dans l’ambiance jaunie des lampes tamisées moyennant visa premier sinon de préférence american express ou des billets tout neufs issus de l’HSBC, où j’ai mangé moi-même jadis des huîtres fines de clair number one, au temps où j’étais riche, je veux dire plus encore, au temps où l’argent ne comptait pas du tout car c’était emmerdant d’avoir à y penser, je me souviens de lui, peut-être l’avez-vous vu, ce chevalier sortant du TGV où ne voyagent plus que les chargés de com, les agents commerciaux, les cadres régionaux et des chefs de province et quelques profiteurs culturels de comptables laxistes, cette personne avait de l’assurance. Je me demande si l’assurance vient d’une confiance en soi ou la confiance d’une bonne assurance ou d’un refus de conscience des destructions en cours, je me demande si les destructions en cours ne sont pas l’envers de ce qui nous compose. (Je pense qu’il va falloir Alerter les bébés) Bref où j’en étais, ah oui je me suis dit : l’allure générale est l’indice d’une conformité aux canons de la City et aux critères du beau de la Banque de Francfort, ainsi aux idéaux d’une mise au pas de l’esprit par la matières textile suivant les directives de la haute finance, je me suis dit Voici oui voici l’être bel et bien quelque chose, mais quoi, un ensemble de signes auxquels on reconnaît ceux qui ont réussi à devenir quelqu’un par ce mode de la mode, du presque pareil qui n’a plus rien à voir avec l’étant tout con qui serait, le pauvre, sans autre raison d’être que d’être sans paraître et donc de paraître entièrement rien du tout, mais voyez, admirez l’être quelque chose parce que c’est quelqu’un, voyez comme il sait se montrer flambant et neuf empoussiéré de gloire. Me suis dit le voilà, l’idéal réalisé des gens qui ont réussi et qui sont quelque chose, oui c’est lui, ou du moins c’est l’un d’eux car il en fait partie en y contribuant dès le commencement, il a commencé quand il a réussi et il continuera et ça recommencera, il est de ceux qui n’abandonnent pas, il n’en a pas l’idée ou s’il en a l’idée il se souviendra de ce qu’il est devenu, quelque chose, en somme, et il ne pourra pas se délester comme ça du poids de sa valeur.

Alertez les bébés.

L’humain en tant qu’être qui n’est pas rien n’est pas entièrement composé d’organes et de sang circulant gentiment, tout ça maintenu par la structure osseuse d’un squelette bien foutu et la peau par-dessus, il faut y ajouter ce qu’il a dans le crâne où siège le cerveau qui est au cœur de l’être, ainsi donc les habits au cœur du langage de l’être dans le cerveau. Il y a un rapport entre l’être de langage et les habits humains. Les habits nous habitent.    

Chanson

Si ton pouvoir d’achat te permet d’être fort

Si ta qualité s’établit par tes fringues

Ta valeur ajoutée à ton adaptation

Aux critères de la mode

Si ta liberté c’est choisir tes chemises

Si ta marche est fonction du nom tes chaussures

Si ton âme est blanchie par le savon liquide

Et les parfums de marque

Et si ta peau devient ton masque de beauté

Si ce que tu parais dit tout ce que tu es

Si quand tu es tout nu tu te conformes encore

Tu seras quelque chose, mon fils.

Conclusion

J’ai un amour qui me vient de mes parents pour les orangs-outangs qui dépasse l’entendement.

Ceci dit, j’admets que ce sont des loosers.

Ils n’ont jamais rien réussi de notoire.

Ils persévèrent bêtement dans leur être, car l’orang moyen est un outang sans autre ambition que de persévérer.

L’orang n’est pas solidement établi par toute cette culture au-dessus de la nature qui caractérise l’outang vivant dans nos nos contrées.

L’orang est dénué de culture.

L’orang ignore les institutions qui élèvent l’outang au dessus de la bête.

Je reconnais que ce peuple n’est pas un modèle.

Je dois vous dire que je n’ai jamais vécu avec ce peuple orang que j’appelle mon peuple, mais je me tiens au courant de ce qui le concerne.

Je ne reviens pas sur l’huile de palme. Je sais que vous savez.

14 juin 2018, lu à la Bibliothèque municipale de Lyon, pour Threads.

https://www.facebook.com/threadsfestival/

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