Ces cris dans les champs noirs, ta radio les tue et ralentit ce roulement dont tu sais l’ossature. L’écho de la violence ne passe pas la ligne de basse, le son à fond efface l’agonie des territoires conquis.
Ta révolte primordiale, à quoi bon, laisse aller, la distance allongée sur la route, tu vois les saules d’une rivière à vaches, tu peux refuser la douleur des résignations, dès maintenant, car être heureux est une décision.
Ta main contre la pluie tu voudrais te fier aux rires éclatés au milieu de ces combats sonores qui ne finiront qu’à ta mort, alors la vie sans bruit, imagine.
Mais tu entends encore, toujours, les casseroles timbrées des idéologues, et cette haine sèche.
Allez, assez.
Alors dans ta bagnole, entre hier et demain tu dis j’ai de la chance.
Et ton corps blindé de musique, tu dis je m’en fous puisque j’aime.