Rumeur du grand large
Papiers éparpillés
Soupente pour se cacher
Et les filles du printemps
Femme aujourd’hui au teint hâlé
Ou simple ruban rose abandonné
Pour hésiter à s’en aller
S’en retourner vers les vagues
Pour aller vers ce hier mélancolique
Une fleur juste posée au coin de la bouche
Hé
Là où tu passes justement
A l’ombre du jasmin fleurissant
Où ta silhouette disparaît
Si peu
Déjà
Il y a si longtemps
J’entends encore les psaumes derrières les murs
L’humidité glaçante des matins blafards
Et tes pieds sur le sable à peine mouillé
Pour croire encore
Se déshabiller en se regardant dans le miroir
Et fustiger l’image de ce chien qui persiste
Assis devant nous
Sa patte tendue
Non merci monsieur
Je n’en veux plus
Et sa chair comme un arbre à feuilles caduques
Qui se penche sur sa propre image
Lointaine déformée jaunie
Et ce train qui ne partira plus.