Nola Tularosa

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Billet de blog 3 mai 2010

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Louisiane une fois de plus trahie et meurtrie.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

En voyant autant de bald eagles

Ce matin-là sur le bayou

J’aurais dû deviner

Qu’un malheur se profilait

A l’horizon

Mais le golfe derrière les cyprès chauves

Se taisait encore

A ce moment-là

La noirceur dérivait dans le ciel européen

Pas encore dans les vagues de Louisiane

Et tout ça pendant le Jazz Fest

Comme par hasard

Et pendant cinq jours

Personne n’en parla

Le pétrolait s’écoulait

Et on laissait ces abrutis se débrouiller seuls

Comme s’ils pouvait tout résoudre

Dans la plus grande discrétion

Dommage

Les crevettes étaient savoureuses

Et les vols de pélicans mystérieux

Et même l’alligator

On l’aurait bien volontiers caressé

Et le sable si blanc de Destin

Qu’adviendra-t-il de lui

Tant d’amours

Tant de souvenirs

Aujourd’hui englués.

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