Sous la pergola
Baignée de sauge
Pour une seconde de repos
Entre l’ombre et la lumière
Clair-obscur des sentiments
Evanescence des souvenirs
Au service du devoir
Du travail fait plus à faire
Sous le portrait de l’amoureux
Depuis si longtemps disparu
Les mains caleuses
Mais toujours bonnes pour la prière
Les doigts chargés de bagues d’or
Comme autant de souhaits jamais exaucés
Et ce regard qui implore encore le ciel
Marie entendez-vous
Vous pleine de grâce
Oui oui pleine de grâce
Répète-t-elle en regagnant sa cuisine
Quand plus personne n’attend pour manger
Pas même le chat ce bon à rien
Seulement capable d’engrosser les innocentes
Heureusement les oliviers sont là
Toujours là frissonnant sous la brise
Comme l’ultime pensée de Palestine
Et puis
Et puis ce vin porteur d’images bienveillantes
Ce vin des justes
Le sang d’une terre généreuse
Le sang d’un monde en partance.