Les arbres à tailler
Surveillent le bonhomme
Avec sa scie
Son œil de castrateur
Et ses lèvres pincées
Ils comprennent que l’heure
Est venue
Que leur souffrance à sonnée
Et qu’il va falloir subir
Toute la haine
Tout l’acharnement d’un être frustre
Frustré dans sa vie misérable
Parmi le monde
Alors que faire
Comment se défendre
Contre l’être malhabile que voici
Habillé comme un épouvantail
Qui ressemble au corbeau désossé
Rien
Même plus fort que lui
On ne demeure pas moins sa victime
Alors autant mourir
Lui offrir un cadavre au printemps.