Nola Tularosa

Abonné·e de Mediapart

666 Billets

0 Édition

Billet de blog 8 juin 2009

Nola Tularosa

Abonné·e de Mediapart

Sans demander l'heure.

Nola Tularosa

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les pas de la dernière ballerine qui approchent

Une main tendue vers un ciel où nage l’opprobre

Royal flush posé sur un dos dénudé dénué de sens

Cliquetis des talons aiguilles sur le pavé la marée

Et l’auguste bonté des femmes nues aimées qui chantent

Sous la voûte céleste le bateau doucement se perd

Et la main qui remonte sans cesse s’extasie déjà

Quelque part le marin regarde sa boussole

Ses rugueux pieds nus contre la pâle douceur s’impatientent

Et tu oublies alors que le vent se lève

Il faut déjà lever l’ancre

Le jour enfin est venu

Te laissant-là

Les fesses dans les filets emmêlés

Je me souviendrai de toi comme un ciel hésitant

Mais tant pis

Le chèvrefeuille aussi ne fleurit qu’un temps

Et derrière tes lèvres refermées

Le goût saumâtre du large de la mer

Une traînée de mots comme un chalut trop lourd

Et les pas dans la tête toujours résonnent

Souvenirs doucereux d’avant-hier ou délicate angoisse

Une main dans l’écume pour se rafraîchir

Et l’ombre d’une silhouette l’ombre sinueuse sous les nuages

Rappelle-moi un jour plutôt soir que matin

Et dans la ville où coulent les canaux nous irons chercher l’amour

Avec cette piété idiote des derniers apôtres

L’amour

Emporté par les courants de la dérision

Au creux d’une main qui ne tremble plus

Existe-t-il vraiment

Qu’importe tout cela est pour demain

Loin criant derrière l’horizon

Alors

Alors y croire ne coûte rien.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.