Si froid dehors mais chaud près du feu
Avec le ciel bleu derrière les vitres
C’est l’hiver dirais-tu
C’est l’hiver et je voyais déjà le printemps
Le printemps en haut des amandiers
Avec une envie de me baigner
De revoir les plages derrière l’amour
Avec mes lèvres baignées de désir
Sois patient
Le vin se chambre doucement
Et le paysage défleuri
Compte encore les jours
Recouvert de rosée gelée
Et le train en retard
Ne prend plus de rêves
Alors tu peux te rasseoir
Imaginer d’autres fuites
Ou voyages
Au creux de ton lit
Au fond de ton fauteuil
En écoutant Chopin
Chopin dans l’hiver glacial
Et la robe trop lourde qui écrase bêtement
Une envie soudaine de soleil
Une envie de revoir les plages désertes
Et de caresser le sable chaud
Ne reste plus qu’à ravaler sa salive
Et de fermer les yeux sur l’heure tardive
En oubliant l’ennui des pas perdus
Des pas le long des corridors déserts
Où l’âme des chants amoureux
Ne résonne plus
C’est donc cela l’hiver.