Dans les vestiges de tes souvenirs
La main glisse sur la rampe
Court plus vite que l’ombre
Quand surgit la musique d’avant-hier
Tu enlève alors tes escarpins
En ouvrant grand les rideaux
Pour laisser entrer le soleil
Et pénétrer nus pieds dans l’autre monde
Où dansent ensembles tes amants déchus
Puis les oubliant aussi vite
Sur le sable déjà tu t’enfuis
Emportant avec toi
Le goût des nuits oubliées
Où enfin tu peux réinventer l’espoir
Dans les vestiges de tes souvenirs
Sur le piano repose le vase fleuris
Que tu regardais en chantant
Et sans plus attendre la fanaison
Tu élabores les notes à venir
Tu enlèves déjà ta robe
Alors que le soleil brille encore
Et accoudée à la fenêtre
Tu écoutes les oiseaux chanter
Plus la peine d’attendre le soir
Plus personne ne viendra
Il te suffit désormais
Avec tes mains aux doigts si fins
De commencer le plaisir.