Raconte-moi encore une histoire
J’aimerais tant me rasseoir
Devant toi cette fois
Et t’écouter jusqu’à l’aube
C’est drôle comme les murs sont gris
Quand les paroles les éclaboussent de mots
Il y a même des taches noires
Noire noire deux croches noires
Il avance à tâtons
Aventureux devant les mamelles pleines
Et l’on croirait voir les roses refleurir
Quand septembre s’enrhume
Dans les allées gravillonnantes
Les sabots s’embrouillent
La cadence doucement revient
Et souffle la voix dans les chênes
J’ai perdu ce matin mes souliers
Quelqu’un me les a-t-il volés
Il me faut encore chercher
Dans les tiroirs vides
Et sous le lit
Qu’importe la présence derrière soi
Une ombre aussi fugace
Peut-elle inquiéter
Les mots se tordent aussi
Mais savent toujours se retrouver.