Nola Tularosa

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Billet de blog 11 mars 2010

Nola Tularosa

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Sortir un matin sans refermer la porte.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Emporté par la ville en pleurs

Emporté par le chant des sonnailles

Au milieu des sillons boueux

Au milieu des tables renversées

Les yeux levés vers le ciel

Les yeux levés vers elle

Caressant l’idée de partir

Caressant son dos tout mouillé

Un matin de printemps

Un matin encore trop froid

Suivant la route déserte

Suivant la courbe de ses reins

Quand la musique enfin s’élève

Et interrompe les paroles inutiles

Une voiture de police à contresens

Dans la ville qui s’éveille

Pour nous rappeler que le rêve est enchaîné

Que la liberté s’efface sur le papier

Où se traînent les héros traumatisés

Une cigarette qui se consume dans le cendrier

Le verre ne parvient plus aux lèvres

Quand la nuit devient jour

L’horizon devenu soudain blafard

Se lamente des idées dans le sang

Entends-tu les pas des godillots

Dans les bois le silence nous libère

Emportés par le vent les oiseaux s’en vont

Ne restent que quelques plumes sales

Par terre dans la fange humaine

Pose donc le pied sur le képi

Et écrase-le

Il est encore temps de se réveiller

Et d’écouter la musique retrouvé.

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