Crépitement du feu dans l’âtre
Ou craquement des branches sous les pas
Dans le bois
Verre de bourbon sur le porche
En grignotant des pécans grillées
Ou le goût des grits le matin
Avec les senteurs apportées par la rosée
Sempiternel bonheur du silence
Fait de crépitements
De craquements
Ou en grignotant l’existence au bourbon
Loin des routes maléfiques aux bonhommes
Indigents
Aux pavés recouverts de goudron
Aux caniveaux pour les chiens
Ecoute le grincement que fait la porte
En s’ouvrant
Sur la nature bienheureuse
Close tes paupières
Et essaie d’en dessiner les contours
Le mouvement
La musique
Et tu devineras enfin
Où mettre tes pas
Ton prochain pas
Sans te soucier des autres
Qui te regardent
Le crois-tu vraiment
Ou alors
Alors écoute le silence
Apprécie ses caresses
Et souris
Souris comme si tu existais vraiment.