Nola Tularosa

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Billet de blog 12 mars 2009

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Fin du monde.

Nola Tularosa

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Sans parvenir à toucher le vide

Au-delà d’une envie de rire

Allaient et venaient les amants

Perdus ils étaient au milieu d’ici

Ici ou là ils ne savaient plus

Où aller

Alors que plus loin le monde

Buvait

Clamait son innocence

Et les scrutait d’un œil sévère

Sans le moindre désir de les entendre

Tiens

Prends-moi la jambe

Toi alors prends-moi la main

Mais chacun demeurait immobile

Par crainte de réaliser sa prouesse

Et les lampions vomissaient du sang

A l’étage le boucher égorgeait un agneau

Ou peut-être un cochon

La lueur trop faible ne laissait pas deviner

Le pire

Le pire est toujours à venir

Dit soudain le monde

Mais personne n’osait danser

Les élans ne manquaient pas

Mais les sourires sclérosés en disaient long

Long sur la suite qui ne viendrait certainement

Jamais

Car eux

Les amants

Ne faisait déjà plus partie du monde

En le devenant ils s’en étaient exclus

Comme d’un parti

Jetés au banc des damnés

Dorénavant seuls

Ils se léchaient goulûment

Et le monde écœuré détournait son regard collectif

Pour ne pas voir

Pour ne point imaginer le goût de cette salive

Qui se répandait dans le ciel bleu obscur

C’était pourtant foutrement bon

Alors le rire est venu

La fin du monde aussi.

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