L’odeur de la paille
Des foins
D’une femme
L’odeur des gares
Des bars
D’une fois
Et l’idée d’un voyage
De partir
Retourner une fois encore
Pour ne pas dire jamais plus
Avec les pieds qui se cherchent au fond du lit
Sous les draps protecteurs
Et dans la tête des paysages bleus et secs
Comme l’ultime promenade
L’idée qu’il n’est pas trop tard
D’ouvrir les fenêtres
De voler au-dessus des nuages
Avec l’odeur d’une vie contre soi
Sur sa peau qui rêve d’eau salée
L’odeur de la terre après la pluie
Mêlée aux appréhensions
Demain accroché au futur
Et les routes qui reviennent
Sans se demander pourquoi
Encore cette musique
Si douce et tellement sonore
Qui enveloppe l’âme égarée
Et l’on regarde sans même voir
Son propre visage dans le miroir.