Nola Tularosa

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Billet de blog 12 octobre 2009

Nola Tularosa

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Pensée à l'orée de la nuit.

Nola Tularosa

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les messagers ont repris leurs distances

Dans le ciel bleu balancé de nuages

Aux fonds des tiroirs oubliés

Les voici qui vomissent les mots des autres

Ceux-là mêmes qui se traînent sur les parvis

Inondés de paroles jamais vraiment digérées

Oh là que fais-tu ici mon ami

Avec ta chemise ouverte sur ton poitrail noueux

Quand tout autour des cathédrales englouties

Gisent dans des mares de sang les ingénus aux yeux de démon

Je ne fais rien dit-il en reboutonnant le reste de ses souvenirs

Je ne fais que me promener dans l’air frais du matin

Portant devant le monde les paroles élues

Mon dieu où sont donc passées les chimères des amours interdites

Dans sa cavale le vent les a parsemées

Et le message béni peine à retrouver son chemin

Des voix ici ou là œuvrent péniblement sous les nuages

Et bientôt quand la pluie descendra inexorablement sur les péchés

Le messager égaré retrouvera au fond de sa poche trouée

Les restes de cette expérience que tu persistes à revendiquer

Plus loin

Plus tard

Dans quelque misérable mémoire

Un chat noir

Seul

Les yeux accrochés au fond d’une tasse de café

Essaiera de lire dans le marc

Les pensées amères d’une femme

Qui aurait voulu marcher

Librement

Nue

Sur le parvis désert d’une mer glaciale

Où l’hypothétique amant ne serait jamais venu.

Et puis

Simplement

Dans l’habitude du soir

La nuit serait venue.

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