L’irrésistible rangé dans l’armoire
Comme un drap de lin d’autrefois
Ou ce portrait que l’on retourne
Pour oublier de voir ce qui était
Et commencer à élaborer l’insoupçonné
Déjà le coq se réveille et chante
L’aurore pointe sa mine hésitante
Et l’on aimerait mettre ses bottes
Pour découvrir ce que le jour nouveau
Dans sa générosité inutile nous offre
Alors imagine le perron aux pierres glaciales
Et la rosée faite de gouttelettes gelée
Pour comprendre ce qui t’attend
Juste au-dehors de cette porte encore close
Mais tes veines brûlantes sont plus fortes
Que l’air du temps d’un hiver trop long
Et déjà tu t’en vas dans le froid saisissant
Les yeux grands ouverts d’une envie de vivre
Ne prêtant aucune attention au portail qui grince
Te voici désormais libre
Même sous la pluie dans la neige ou le vent
Marchant gaiement dans la nature généreuse
Vers cet inconnu qui t’ouvre déjà les bras.