
Assise en terrasse
Devant le sable et la mer
Ses yeux derrière les verres fumés
Pour les reposer
Ses yeux fatigués d’une nuit au Baron
Elle n’ose plus penser
Plus penser au chemin vers les collines
Le chemin bordé de lentisques
Avec sa tête bourdonnante
Elle voit le voilier s’en aller au large
Suivi d’une nuée de goélands
De goéland ou alors
Elle ne sait plus
Qu’importe
Une coupe de Champagne près d’elle
Elle hésite
Son ventre n’en veut plus
Mais elle
Et le monde sur la terrasse
Alors elle la porte à ses lèvres
Cette coupe de cristal
Les bulles montent fébrilement
Elle ne les voit plus
Les sent s’agiter sous sa langue
Les bulles
Et la brise vient alors caresser son visage
Lui faire oublier une envie de vomir
Et le ciel est bleu
Si bleu
Trop bleu même.