
Où s’arrête donc le chemin
La route
Où finit-elle
Et quand
Pourquoi
Les poches désormais vides
On aimerait se retourner
Voir ce que l’on a jamais vu
Mais rien
Il n’y a plus rien
Une rose
Sentir une dernière fois l’odeur
Le parfum d’une rose
Mais le printemps vient juste d’arriver
Trop tôt
C’est encore trop tôt
Ou alors
Sentir de ses mains la chaleur de la roche
Cette mère qui nous a tant portées
S’agenouiller
Approcher le visage
Oui
Ce serait bien
Peut-être même rassurant
Mais pourquoi être rassuré
A ce point
Le mieux serait donc l’orage
Un orage diluvien
Pour se laver de tout
De toute pensée
De tous les vieux souvenirs
La pluie pour se dépouiller
Se laver de soi-même
Oui ce serait l’idéal
L’idéal
Encore lui
Pourquoi toujours croire en lui
Croire que lui pourrait
Nous absoudre.