Cadences des intentions usurpées
Métronome enrhumé
Pénélope au loin évadée
Discours sur la table
Qui se lamentent
Une main sur l’archet qui s’impatiente
Coquelicots du mois de mai
Au milieu des charrues abandonnées
Et l’éclat émeraude de ses yeux
Quand la lumière soudain s’éveille
Pourquoi ne pas s’arrêter un instant
Pour écouter
Le rossignol déplumé
Cette gorge largement dévoilée
Qui s’interroge toute gonflée
Mûre pour recevoir l’ultime caresse
A l’intérieur des murs blanchis à la chaux
Où l’orchestre déjà se prépare
Et l’homme n’est plus qu’une pensée
Lascive brodée de tendresse
Plus besoin de compter les silences
Entre deux croches qui se balancent
Suffit-il de rompre le fil si ténu
Pour entendre la triste mélodie
Ou de baisser les paupières
Le drapeau en berne
Dans le vent ne flotte plus
Et le navire aux amarres rompus
Déjà sur l’horizon dérive
On voudrait chercher au fond de la poche
Ce mouchoir brodé de griffons
Et effacer sur ce visage déçu
Les ratures dans les marges
Mais le sable avec la marée est revenu
Et ses pas sur le sable ne sont plus.