Ses jambes posées sur le soir
Un livre ouvert à la main
Loin des yeux
Et les cloches qui sonnent
Au loin
Un verre vide près du fauteuil
Qui attend
Une bouteille à côté
Pleine d’ennui
Et les pensées au-delà des cyprès
Au-delà de leurs cimes frémissantes
Des mots sans voix qui nagent dans le soir
Comme des wagons qui se cherchent
Des mots légers en quête de sens
Ses jambes découvertes
Qui montent vers l’improbable bonté
Comme un soupçon d’amour
Ses jambes qui attendent
Entraînées par l’engrenage des pensées
Qui se déchaînent s’enchaînent à l’infini
Comme autant de vagues brisées
Sans jamais renoncer
Et toi
Blotti au fond d’une pénombre bleutée
Tu attends
Porté par l’espérance offerte du soir
Qui marche lentement vers la nuit.