Pas même le carême
Pour se faire pardonner
Par qui pardonné
Les croyances autoritaires
Contre qui trébuche la liberté
Pas même une main tendue
Pour dire tant pis ce n’est pas grave
Car seul dans l’univers
On demeure seul
Alors
Dans cette nuit sans lune ni étoiles
S’appuyant contre les murs pour marcher
L’âme ivre essaie de rattraper la grand-route
Pour fuir vers les collines
Ivre de bonheur
Se dit-elle tout au long du chemin
Ivre d’espoir
Se dit-elle en pressant sa main contre le pavé pour se relever
Pendant que gronde la foule
Tout autour d’elle
Et qu’elle n’entend plus les voix
Qui lui disent trop de choses
Dogmatiques et sales
Bientôt naîtra l’aurore
A l’aube de des collines et
Enfin
Seule dans le silence des campagnes
Elle verra poindre le ciel bleu
Qu’elle aura cru pouvoir dessiner.