Étalage de l’onde
L’onde au bord du crépuscule
Par un fil suspendu
Et les allées s’étalent sous les tilleuls
Avec les pas dans le gravier
Qui grincent
S’agitent
Comme autant de formes passagères
Avec au coin de l’âme
Une ombre
L’ombre derrière les buissons
Contre le mur blanchi à la chaux
L’ombre d’un corps laissé aux ans
Et l’envie irrésistible de rire
Ou pleurer
Le pays au bord du gouffre
Étranglé de bêtise
D’élans petits et fascistes
Sans âme
Que la crainte du rire
Le droit de se moquer
Alors
Aux pieds du prince
Du petit prince
Sous la poussière des tentures
Les ors de la république aux abois
Rêvent de démocratie
De ralliement
De réveil
Ailleurs
Ailleurs il sera toujours temps
De revenir.