
L’oreille du côté d’Haydn
Et l’œil vers les branches dans le vent
Je rêve au printemps
Aux vagues bordées d’écume
A l’humidité amoureuse des grands soirs
Au beluga dans ma bouche
A mes pas sur l’herbe fraîche du matin
Derrière la baie
J’imagine autre chose que la crise
Sur mon vélo le long des canaux
Dans l’avion en partance pour le désert
Le long des rues pavées de mystère
Je pense à demain
Ou plutôt après-demain
Quand la solitude viendra doucement
Me cueillir
M’embrasser d’une brassée de baisers
Comme au premier jour
Quand l’hirondelle existait encore
Quand le printemps venait toujours.