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Billet de blog 3 novembre 2015

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Le Prix Goncourt pour Mathias Enard récompensé pour « Boussole »

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Un très bonne nouvelle pour la littérature...

«Un roman à deux pôles

Boussole est le dixième livre de Mathias Enard, né à Niort en 1972, diplômé de persan et d’arabe, qui a beaucoup voyagé au Liban, en Syrie et en Turquie, notamment, et dont toute l’œuvre porte la trace de sa passion pour cette partie du monde. Entré en littérature en 2003 avec La Perfection du tir (Actes Sud), où l’on se tenait au plus près d’un sniper, dans un pays ressemblant furieusement au Liban, il s’est imposé comme l’un des grands auteurs de sa génération grâce à son quatrième roman, Zone (Actes Sud, 2008), tour de force sans point, embrassant l’histoire du XXe siècle sur le bassin méditerranéen, récompensé par (entre autres) le prix Décembre et le prix du livre Inter.

En 2010, Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants lui avait valu le prix Goncourt des lycéens. Deux ans plus tard, Rue des voleurs avait été distingué par le prix Liste Goncourt/Le Choix de l’Orient, autre surgeon du célèbre prix.

Mais le Goncourt tout court revient donc à Boussole, un roman qui brasse les lieux, les époques, les personnages et les langues, au fil d’une nuit d’insomnie, celle qui frappe son narrateur, Franz Ritter, un musicologue viennois. Entre 23 heures et 7 heures, il ressasse ainsi sa vie et ses obsessions. Elles le font remonter jusqu’au XIXe siècle, pour ranimer de hautes figures de l’orientalisme – Franz est en effet l’un de leurs héritiers, spécialiste des influences venues de Turquie, et de bien au-delà, sur la musique dite « occidentale ».

Dans leurs pas, et avançant de références savantes en souvenirs de voyages et réminiscences de colloques (qui offrent parfois des tableaux très drôles du monde universitaire), il entraîne le lecteur à Istanbul, Téhéran, Damas, Alep… En plus de l’Orient (même si Enard n’oublie jamais ce que cette notion a de fictionnel), Boussole a un deuxième pôle, aussi rêvé et insaisissable que le premier : Sarah, la femme à laquelle tout ramène Franz, à la fois érudite et aventurière, éternellement ailleurs.»

L'article en entier:

http://www.lemonde.fr/livres/article/2015/11/03/prix-goncourt-mathias-enard-recompense-pour-boussole_4802291_3260.html

PS: Pour les amopureux de la littérature voici une lien d'une émission de France Culture avec pour invité William Marx:

Littérature : de la haine à l'indifférence?

Une rencontre avec William Marx qui publie, s'inspirant de l'expression de Flaubert, La Haine de la littérature aux éditions de Minuit. Une déclaration d'amour détournée à travers une analyse de l'anti-littérature : quelle place la littérature a-t-elle perdue dans l'Histoire? Sommes-nous passés de sa dénonciation comme danger, à une indifférence envers la littérature considérée comme perte de temps?

http://www.franceculture.fr/emission-la-grande-table-1ere-partie-litterature-de-la-haine-a-l-indifference-2015-11-03

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