ELECTIONS LEGISLATIVES DU 23 JUILLET EN ESPAGNE.
Depuis longtemps, une campagne électorale en Espagne n’avait connu un tel climat de haine, de rejet envers les forces progressistes y compris celles représentées par le parti socialiste ouvrier espagnol.
Les derniers sondages donnent une victoire à la droite dont le leader a déjà fait savoir que si, nécessaire, il nommera un vice-président du gouvernement et des ministres du parti d’extrême-droite Vox qui a reçu depuis hier le soutien du premier ministre hongrois Victor Orban, seul allié de Poutine au sein de l’Union Européenne. Le chef du gouvernement polonais également ostracisé par Bruxelles a apporté officiellement son soutien au parti Vox.
D’ores et déjà dans un certain nombre de communautés autonomes présidées par la droite et l’extrême-droite, une censure culturelle se met en place, par exemple, interdire des œuvres littéraires de Virginie Woolf, interdire des dessins animés dans lesquels deux personnes de même sexe s’embrassent, remplacer l’expression violences conjugales par violences intrafamiliales, promouvoir la tradition tauromachique, interdire un film rendant hommage à un instituteur républicain fusillé au début de la guerre civile, faire « comme ailleurs » de l’immigré le bouc-émissaire de tous les maux, réhabiliter le patrimoine et la mémoire franquiste là où c’est possible. Le discours officiel de la droite et de l’extrême-droite étant le retour aux traditions ancestrales de la société espagnole.
On n’ose imaginer ce qui adviendrait de l’Espagne si par aventure la droite et l’extrême-droite arrivaient au pouvoir à Madrid. N’oublions pas que Hitler est devenu chancelier d’Allemagne par les urnes….
Pour éviter un retour en 1975, date de la mort du dictateur Franco, Sumar, l’alliance du PCE, des Verts, Podemos, toute la gauche du PSOE et bien évidemment les socialistes, mais aussi des personnalités du centre, inquiètes de cet hypothétique régression sociale et politique jettent quotidiennement toutes leurs forces dans ce qui est devenue pour toute la gauche et bien au-delà la mère de toutes les batailles avant le rendez-vous électoral du 23 juillet 2023.
Soit on reste en 2023, soit on retourne en 1975, voire en 1939, c’est aux espagnols-es de décider !