Drôle de ciel gris Qui se fond sur ces toits Aux couleurs de la nuit Où quelques cheminées lâchent De fantomatiques nuages de vapeur Qui aussitôt se meurent . Quelques arbres Dans leurs costumes d’automne Nous rappellent ce soleil brûlant De ce si belle été Où tant d’âmes nous ont quitté Où tant de torts à notre sort Nous laissent retord Comme livré.e.s à notre triste sort Sur ces chemins boueux Écrasés par la pluie en rideau Où nous colle à la peau Ce parfum acre et fétide De poudre et de sang Nous laissant aveugle A cette vie juste offerte A ce temps perdu Pour des pénitenciers de papier Où le sang se fait encore engrais Où nos enfants, en légion, se font bétails Ou chaire à canon sans détails Pour des dieux avides de sang Qui coulent dans nos veines Éternels ennemies Pour cet amour en partage Du haut de notre grandeur Qu’il ne faut pas froisser De peur de déclencher cette violence Qui n’accepte pas nos différences. Où être humain finit même Par être une faiblesse d’esprit. Où retentissent les chaînes de nos ignominies. Inavouables pour rester sans partage Continuant paisiblement Sans aucun ombrage Se nouant aux mêmes erreurs Comme un oiseau de malheur Un peu enfant pourri gâté Qui a peur de s’ennuyer Là ! Hélas et lasse sous notre nez Pour des croyances à deux balles Qui nous laissent là, à crever la dalle Sous les sabres clairs des champagnes. Dans les cours des bagnes De ces pères fouettards Que l’on n’ose plus Mettre aux placards
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