Amour d’un jour, Amour toujours

Peut on croire 
Que l’on puisse s’oublier
Malgré toutes ces années
Passées à se mentir
Pour vivre nos vies
Sans se blesser
A ces vies
En cases à cocher
D’Être parfait
A l’imparfait
Où la violence
N’exprime
Que notre mépris
Pour ces mots étoilés
Qui enchantaient nos âmes d’enfants
Liberté Égalité Fraternité Laïcité
Laissant en nous
Des cicatrices nacrées
Qui ne fleurissent que loin
Des engrais de nos haines
Se refusant de faire la guerre
Pour qui ou quoi que ce soit
Pour ne pas se donner le droit 
D’être violent 
En toute impunité
Pour pouvoir continuer
De crier vengeance
Pour cette violence gratuite
Tant prodiguée
Pour la provoquer
Pour voir si
Elle nous habite
Cultivant la peur
Pour mieux nous y enchaîner
Cultivant la misère
Pour continuer
De n’avoir rien à partager
Se permettant d’oublier
Cette vie offerte
Qui leur appartient.

A nous ! 
De vouloir revoir
Vivre ce passé,
Qu’on a fuit,
Si parfait.
Refaisant
Des droits humains
Des privilèges
Pour gens parfaits
Et que crève 
L’imparfait.
Comme par le passé.
Se refusant de voir
Qu’il y a autant de sexes
Que d’histoires d’amour
Pour ces alibis inavouables
Où les obligeances
Se font impardonnables.
Où se creuse,
Insoupçonnable,
L'abysse
De nos inégalités.