Il y a des cicatrices
Où poussent des fleurs
Que loin des engrais
De nos haines.
Il y a des violences
Qui ne font que signer
Nos peurs au goût amer
De malheur.
Encenser par certains
Comme un ultime espoir
Elle n’est que cris de désespoir
Balafrant nos destins.
Haines et violences
Inacceptables influences
A cette vie en partage
Que l’on veut, sauf sauvage
Engoncé.e.s dans nos certitudes
On se condamne avec plénitude
A être juge et bourreau
Se retrouvant derrière des barreaux
Se refusant de voir
Cette vie que l’on nous offre
Où cette égalité toujours dérisoire
Signe perpétuellement notre divorce
Où tous nos écarts
A son égard
Signe sans espoir
A l’encre du pouvoir
Cette vie devenue illusoire
Se refusant à tout savoir
Pour rester sans peur
Cet ignoble et ultime prédateur
D'humble serviteur humain
On est devenu agrarien
L’asservissant à la faire disparaître
S’interdisant tout simplement d’être.
Poussière d'entre les poussières
Éternellement ouvrière
Elle nous a condamné
Outrageusement à sa réalité.