Armure de vers

Vivre en danger 
Dans un monde en danger
Qui vit à l’imparfait
Pour un être parfait
Où la vie s’endette
Pour nuire à la misère
De ces horribles guerres
Où l’amour se fait numéraire
Sous les fouets
De notre impitoyable
Sens des affaires
Où la vie n’y est qu’employé
Livré à la violence
D’êtres parfaits
En vengeance pour ce mal
Qu’on leurs a fait
Par le passé
Où la vie se fait 
Toujours sans respect
Sans couronne de lauriers.
Pour des trésors amassés
Où le verbe partager
Se fait guerre
Pour n’avoir rien a partager
En être parfait.
Éjaculant cette misère
Qu’elle ne veut plus
Comme client.
Quel horreur !
Alors mon amour !
Allons vivre en danger
Pour cette misère
Qui ne nous a jamais 
Rien fait.
Où l’on se permet d’oublier 
tous ces gens qui vivent Là 
Avec nous
En même temps que nous
Sur cette magnifique planète
Où tout s’arrête
Pour détournements d’argent
Assis sur des tas d’argent.
Parfait en être parfaits
En vie sur cadence usine
D’écrans de contrôle
En écrans de contrôle
Pour ne plus faire 
Perdre de temps
A cette vie offerte
A savoir
A qui on l’achète ?
Et à qui on la vend ?
Manifestant nos tristes sorts
Devant ces injustices
Sous les matraques
Et les lacrymaux
C’est moins arnaque
Que les hauts fourneaux.
Rendant ce joli spectacle
Beaucoup plus beau,
La violence en nausée
Inoxydablement
Hertziennes
Où se vend l’amour
Comme s’achète la haine
Où l’on vend des armes
Comme s’achète des sex-toys
Où l’on tue
Comme l’on donne la vie
Dans cette violence
De cette édifiante indifférence
Où la vie finit 
Par ne plus avoir de valeur
Finissant aux orties
Pour moindre malheur
Pour ce monde enchaîné
Sous cloche de verre.
A ce monde de rêve
Qui crache sur la réalité
Où nos absences
Nous laissent aveugles
Aux conséquences
De la destruction
De cette nature
Et de l'impact de
Sur l’évolution de notre planète
Où notre qualité de vie
Se fera bien
Des tempêtes
Des inondations
Des incendies
Et de ces importunes faiblesses
De cette satané croute terrestre
Où l'on regrettera toujours
De n'avoir pas eu la sagesse
De la préserver
Pour des dettes
Que de toutes les façons
Le soleil s avalera,
Vu le mépris
Qu'il nous porte déjà...