Le serons nous un jour ?

On a eu la même mère
Le même père
Mais il est est vrai
Que s'est faufilée, la guerre
Entre nous
Laissant des tranchées
Entre ceux qu’elle a blessé.e.s
Dans leur chair.
Ceux qui ont tout perdu,
Ceux qui l’on cru,
Qui n’avaient rien
et encore moins, vu .
Et ceux qui malheureusement
D’être né.e.s ailleurs
N’avaient que la Liberté L’Égalité et la Fraternité
Comme raison d’être.
Face à vos peurs et vos regrets
Où fleurissait la violence
De vos haines.
Nous laissant toujours malade.
Devant vos engoisses
De ne pouvoir être
Qui vous donnaient le droit
D'être en absence
Refaisant encore et encore
Les mêmes erreurs.
Où l’amour n’est pas un partage
Mais juste un florilège de privilèges.

Oubliant que nous étions frères et sœurs
Que nous avions la même mère
Que nous avions le même père
Et que nous nous sommes perdus
D’oser aimer ailleurs
Loin de cette vie formatée,
Où tout n’est qu’obligeance
Où les mots n’ayant pas court
On recourt à la violence
Offensant nos différences.
Où le pire n’est jamais à égalité.
Où notre lâcheté nous pousse toujours
A refaire le mal que l’on nous a fait.
Cultivant la haine comme un champ de blé
Forgeant la violence dans des lames d’aciers.
Pour des peurs héritées
Dont nous ne sommes devenues
Que les vulgaires objets.

Oubliant que nous sommes sœurs et frères
Que nous avons la même mère
Que nous avons le même père
Que le seul véritable héritage
Que nous avons pu faire
C’est cet Oasis de vie
Unique dans le désert
De cet indéfinissable univers
Qui nous a permis
De l’appeler Terre
Où seule la folie humaine
Nous fait oublier
Que nous en sommes à peine
Que les humbles jardiniers.
Se refusant à l’idée même
Que nous sommes à la traîne
Dans notre manque d’égalité
Qui nous refuse d’être sans peine
Que des écologistes né.e.s.