Capharnaüm

La peur est là
Saisissante d’effroi
Paralysant nos esprits
Pour cet avenir indécis.
Incapable de mettre nos erreurs en partage
Pour quitter les rivages
Des abysses de l’oublie
Où nos rancœurs et nos haines
Nous laissent la mort en héritage
Nous enchaînant à ce passé
Où l’on se permettait de tuer
Tous ceux qui prenaient la liberté
De ne pas être conformes
A ces saintes images
Pour accéder in fine 
A un illusoire paradis
Faisant de cet oasis de vie
Unique dans l’univers
Qui nous a permis 
De l’appeler Terre
Petit à petit 
Juste qu’un enfer
Esclave de notre ignorance
De cette vie juste offerte.
Où chaque être vivant
A son rôle pour laisser la Terre
Un oasis de vie.
Des milliers d’années d’existence
Et l’on se refuse encore et toujours
Le droit d’être tous des êtres différents.
Juste primaire, avec des œillères
Pour un genre humain unique et parfait
Nous laissant barbares pour y arriver
Oubliant que depuis la nuit des temps
On fuit la violence, 
Car elle n’est qu’un viol de nos libertés.
Tuant ces amours qui définissent nos sexes
De peur d’offenser ces dieux
Qui nous donnent le droit 
De nous entre tuer
Pour un hypothétique paradis
D’êtres parfaits
Ne faisant tout compte fait
Que nous en écarter.
Offensant cette vie offerte
Où notre curiosité
Pour mieux la comprendre
Nous a poussés à progresser.
Où la peur de notre ignorance
Nous pousse encore et toujours
A nous entre tuer pour des croyances
Vielles de milliers d’années
Qui ne veulent surtout pas 
Nous permettre d’évoluer.
Nous laissant sous les fouets
De gens qui se prennent pour des dieux sur Terre
Ayant droit de vie et de mort
Sur tout ce qui vit
Ici bas sur Terre.