Mourir

D’amour ou d’ennui.
Pour cette délicatesse infinie
Ou ce mépris de la vie.

Pour cette absence d’absence
Le cœur à l’ouvrage
Ou pour cette ignorance
Qui fait de la violence
Qu’une vulgaire espérance.

Pour cette égalité
Qui nous pousse à mieux faire,
Ou par besoin d’inégalité
Qui nous laissent en guerre
Pour n’avoir rien à partager.

Pour ce conformisme déclaré,
Où l’égalité fait offense
A notre besoin de mépris,
Où toute forme d’obligeance
Laisse l’amour en viol déguisé,
Inacceptable inadvertance.
Où la violence
Restera toujours,
Qu’un viol de nos libertés.

Mais il reste ce temps
Ce drôle de temps
Que l’on se refuse
De conjuguer au présent

Enchaîné à ce passé
Aux erreurs sans partage
Pour les légitimer accidents.
Laissant toujours ce mépris
Nourrir les armées ennemis.

Où même les marchands de rêves
Nous pousse à la guerre
Pour d’hypothétiques
Pic-nic sur Mars

Ce moquant bien du temps présent
De tout ce plastique dans les océans
Ce moquant bien de cette vie
Et d'où elle a vue le jour.
Nous permettant de l’appelé Terre
Nous permettant de faire un enfer
De cet oasis de vie
Dans le désert de cet univers.

Quelle drôle de vie
Quel drôle d’amour à la folie
Quel drôle de temps
Où l’on prend le temps
De se faire la guerre
Pour se donner le droit
De continuer d’en faire un enfer
Pour un paradis de privilégiés.