Fuir cet ennui
Où la mort s’est posée
Sur la tempe de la vie
Pour la faire taire
Faute de vouloir lui plaire.
La guerre en tatouage
La vengeance en hommage
Se donnant même le droit
De ne pouvoir aimer
Tout le monde.
Faisant sans le vouloir
De la haine et de la violence
Leur essence
Esclaves de leurs peurs
Où la folie les laisse assassins
Pour ce monde parfait
D’êtres parfaits
Que l’on ne sera jamais
Reniant même les lois
Faisant de la Liberté, de l’Égalité et de la Fraternité
Qu’une insulte à leur instinct de possessivité
Se permettant d’oublier
Que la démocratie
Nous donne le droit d’être tous,
Des êtres différents.
Se permettant d’oublier
Que la Laïcité est née,
Pour empêcher les religions
D’ôter des droits à qui que ce soit.
Où d’oppressés, ils deviennent oppresseurs
Pour se prouver qu’ils sont plus intelligents
Se permettant d’oublier que la violence
N’est qu’un viol de nos libertés.
Où dans leur amour alibi
Qui n’est qu’obligeance
Ils ne veulent surtout pas prendre conscience
Qu’il y a autant de sexes
Que d’histoires d’amours.
Se préférant en guerre
Que d’accepter nos différences.
Peur de nuire à cet être parfait
Qu’ils se sont forgés
Préférant vivre prisonniers de ce passé
Qu’ils ne font que répéter
Où la mort n’est que justice
Alors que la peine de mort est abolie
Dans nos démocraties
Insultant cette vie offerte
Qu’ils vendent aux enchères
Au moins offrant
Ne rêvant que de s’enrichir
Se moquant bien de l’avenir
Du vivant que l’on a en partage
Préférant vivre dans le désert
De leurs rêves aseptisés
S’ôtant même tous les plaisirs
Pour l’être juste plus qu’avant.
Où l’amour ne rimant pas avec possessivité
Seule la richesse
Leurs permet d’en donner l’illusion
Ruby sur l’ongle.
Se moquant bien de la vie
De milliards de gens
En se refusant toujours
De vivre au temps présent.
Toujours pressés par le temps
Où en à peine cent ans
Ils ont permis que soit détruit
Plus de la moitié du vivant.
Qui a mit des millions d’années
Pour être ce qu’il est.
Oubliant que notre humanité
N’aurait même pas vu le jour
Sans cette nature
Qui fait de cette planète
Un Oasis de vie
Unique dans l’univers
Nous permettant de l’appeler Terre.
Le temps nous laisse encore
Quelques milliards d’années
A pouvoir en profiter
Nous laissant quelques dizaines d’années
Pour arrêter et enrayer le massacre.
Et éviter à notre humanité
De vivre dans l’enfer
De ce désert
Que notre cupidité
Ne fait qu’engendrer.
Où ce « Pour tous ou rien »
Nous sépare
Refusant la folie de cette barbarie
Où seuls les plus riches
Auront le droit de vivre prisonniers
Dans leurs îlots de survie.
En attendant ce jour fatidique
Où nous serons tous
Des immigrés.
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