La mort nous a perdus

Fuir ce monde cruel et intolérant
Où la violence devient le meilleur moyen
Pour éduquer les gens
Alors que la violence n’est qu’un viol de nos libertés
Faisant de l’égalité qu’une offense à nos différences
Où tout devient obligeance
Pour permettre à la violence
D’être qu’une jouissance
Pour soi-disant s’aimer
Alors que cela ne fait que nous enchaîner
A ces abysses de l’oubli
Où la vengeance
Devient le seul moyen
De ne pouvoir s’oublier
Préférant se punir que de s’aimer
Où la tendresse est en absence
Par besoin de se posséder
Par besoin de s’aliéner
Où fleurissent ces fins limiers
Chasseurs émérites
Qui punissent notre liberté d’aimer
Droit comme des i
Droit dans leurs bottes
En chevalier vaillant
Le sabre au clair
Pillant violant
Ces vies
Qui offensent 
Leurs divines croyances
De ce mal qu’on leur à soi disant fait
Pour se permettre de ne pas regarder
Celui qu’ils ont fait.
Où la peur de la vie
Dans sa magnificence
Fait du sexe opposé
Qu’un diable à anéantir.
Nous laissant dans un monde
Où aimer est un péché
Et le sexe le meilleur moyen de s’en punir.
Ne laissant que des âmes meurtries
Par ces blessures infligées
Par ces tortures obligées
Par ces silences complices
Où l’on ne fait qu’aimer 
De s’interdire d’aimer
Pour l’amour d’un dieu
Qui nous aurait créé
Qui nous aurait donner la vie
Mais à laquelle on apporte plus aucune importance
Juste à cette violence pour la rendre parfaite
A nos croyances.
Vieilles de milliers d’années
Qui ne font que nous condamner
A la violence.
Oubliant que depuis la nuit des temps
Nous faisons société
Pour lui en échapper
Oubliant que depuis la nuit des temps
Que la pauvreté
Est la meilleur des armées
Pour cette violence
Qui nous laisse en guerre
Pour des trésors de guerre
Qui lui permettent de les lever.
Missionnaires quelque peu mercenaires
Mais enfin rassasier.
Où tuer est devenu leur métier.
Vénérant nos âmes assassines
Au lieu de les condamner.