Juste loupée. On s’en batlecq

Ils se refusent
De vivre au présent 
Qui leurs est offert
Préférant vivre au passé
Qui leurs est imposé
Et qu’ils connaissent
Soi-disant par cœur
Ne refaisant que reproduire
Encore et encore
Ce mal qu’on leur a fait.
Pour ne pas être obligé
De vivre au temps présent
Où ils seraient perdus
A tout jamais
Loin de ces amours obligés
Prisonniers d’un passé kiffé
Objets de leurs objets
Où ils n’ont plus d’objets
Que de faire fuir 
Tous ceux qui ne veulent pas l’être.
Se demandant s’ils l’ont déjà été,
Pour croire que cela puisse s’arrêter.
Se riant des grenouilles de bénitier
Des marchands de chaires fraîches
Et de chaires à canons.
Où le sang coule à déraison
Pour de maquerelles raisons
Où la vie fait pitié
Sans raison
Pour ce partage
De raisons
Où l’absence
Se fait raison
Où il y a toujours 
Mieux à faire
Que de tourner en rond
Se nourrissant de nos erreurs
Pour mieux les refaire
Se permettant même d’oublier
Toutes ces vies qui nous aident
A faire ce monde dans lequel on vit.
Criminalisant même
Ceux qui se permettent
De vouloir la défendre
Jusqu’au péril de leur vie
Que l’on se demande
Ce représente pour nous
La vie.