La violence comme squelette d'autorité.

La violence dans la police est depuis quelques années
devenue une forme de conditionnement des troupes.
Dans la façon de leurs parler, mais surtout de les former
où on leurs apprend à considérer les manifestants,
qui ne sont que des citoyens qui revendiquent des droits,
ce qui n’est en aucune façon illégal,
comme des délinquants, pire comme du bétails.
Là où cette vérité m’est sautée aux yeux,
c’est lors d’une manifestation contre le CPE en 2017,
le cortège de manifestants marchait doucement sur le boulevard Diderot
en direction de la place de la Nation.
Pour pouvoir tout filmer,
je m’étais glissé derrière les forces de l’ordre
qui leurs faisaient face, qui eux reculaient doucement.
Mon regard faisait l’aller retour entre l’écran de contrôle
de ma caméra, que je tenais à bout de bras
et l’espace nécessaire entre eux et moi.
Quand soudain je vis des policiers décrocher leurs matraques
alors que rien ne le justifiait et surpris par ce manque de respect
pour les manifestants, je n’ai pu m’empêcher de les mettre en garde
« Le premier qui donne un coup de matraque, je lui latte la gueule »
Il était trop tard le mal était fait, la panique me pris.
Mais à mon grand étonnement, je les ai vu raccrocher leurs matraques
et profitant qu’ils n’essayaient pas de savoir d’où venait l’ordre,
j’en ai profité pour m’esquiver, me jurant de ne plus revenir
à ces guerres organisées
contre les gens qui osent revendiquer leurs droits.