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Billet de blog 2 novembre 2011

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Avant-première du festival O.F.N.I. : Ciné-concert THEY LIVE WE SLEEP de John Carpenter, samedi 5 novembre 2011

Ciné-concert : THEY LIVE WE SLEEP de John Carpenter(« Invasion Los Angeles » pour la version française. Durée : 1h33)En ciné-concert rock métal par Robert le Magnifique

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Ciné-concert : THEY LIVE WE SLEEP de John Carpenter

(« Invasion Los Angeles » pour la version française. Durée : 1h33)

En ciné-concert rock métal par Robert le Magnifique

Sorti le 4 novembre 1988 aux USA, They Live We sleep a été réalisé par John Carpenter en à peine deux mois (mars et avril 88). Carpenter est aussi l'auteur du scénario (sous le pseudonyme de Franck Armitage) et de la musique avec Alan Howarth. Le titre du film est la reprise d'un slogan peint sur un mur.

Résumé rapidement, le canevas du film peut sembler un peu candide voire franchement simpliste :

John Nada (« Rien » en espagnol) parcourt les routes à la recherche d'un emploi comme ouvrier sur les chantiers. Embauché à Los Angeles, il intègre un bidonville où il va entrer en possession d'une paire de lunettes qui lui permettent de voir la réalité, soit : un ouvrier dans une Amérique en crise découvre que la classe dirigeante est composée d'extra-terrestres ayant assujetti l'espèce humaine.

Cependant, They live, sous des dehors de Série B à tendance conspirationniste, détourne les codes du genre Science-fiction afin de proposer une critique du système sociétal en cette fin de règne de Ronald Reagan (président de 81 à 89). La description des moyens de cette soumission (les médias )devient en soi une charge puissante et un outil d'analyse critique.

Tout au long du film, la totalité des médias utilisés à des fins de communication (commerciale, informative, publicitaire, artistique) sont dénudés et présentés comme des instruments du contrôle de masse - ce qui provoque de fait, une joyeuse mise en abîme, Carpenter utilisant aussi l'un de ces médias (au sens de moyens) pour partager sa colère -.

Derrière la théorie du complot Alien, figurée parfois de façon presque grotesque, Carpenter dénonce un système capitaliste, non réglementé, à la dérive, en train de détruire le rêve américain.

Charge virulente, They Live est certainement le film le plus ouvertement politique de John Carpenter, une attaque en règle contre les libéraux qui détruisirent en quelques années le modèle « social » des USA en désignant les pauvres, non plus comme des entrepreneurs en puissance (le fameux rêve américain) mais comme des freins à l'expansion économique, des parasites, des boucs émissaires.

Au début du film, John Nada, le héros ouvrier, a une confiance absolue en son pays et en son système économique (« I believe in America, I follow the rules"). Une fois armé de ses fameuses lunettes, John Nada, découvre le monde qui l'entoure délesté de ses strates les plus visibles, et il commence donc à le critiquer, à le décortiquer pour en mettre en évidence l'ossature.

Son nom même "Nada" est à la fois une désignation de la banalité de ce personnage, qui n'est personne et donc tout le monde soit nous les spectateurs, et dans le même temps l'expression verbale de ce qu'il incarne pour la classe dirigeante : rien, une marchandise sans valeur, au mieux un consommateur :

"Qu'il s'agisse des conservateurs ou de certains producteurs, les aliens d'Invasion Los Angeles représentent de façon plus générale une forme de capitalisme sauvage et jusqu'au-boutiste que je déteste. Un capitalisme que l'on retrouve aujourd'hui à tous les niveaux de la société et qui nie finalement l'individu" (John Carpenter cité par le blogueur Leatherface).

* Voir l'article "La figure ouvrière, Invasion Los Angeles", de Pierre Ancelin, dans la revue L'art du cinéma, fondée en 1993 par Alain Badiou et Denis Lévy.

* L'artiste Shepard Fairey, entre autres, s'inspirera du film pour sa série de travaux "OBEY".

(CF l'article d'Hugo Vitrani Shepard Fairey, artiste de l'infiltration et la vidéo Mediapart.

La soirée se poursuivra avec une session Melodie Party :

Set ciné-performance électro DJ/VJ par Nyktalop Melodie (Slg, ARU, Julien B, Pauline B.) Le collectif de Poitiers Nyktalop Mélodie offrira le temps de la soirée un nouveau look à la salle du Camji avec un habillage visuel conçu pour l'occasion. Au programme : installation, mixes video (Vj) et performances ciné electro (Dj)

Avant-première du festival O.F.N.I. : Ciné-concert THEY LIVE WE SLEEP de John Carpenter, samedi 5 novembre 2011 à 21h au

Camji (Niort : plan d'accès)

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