Il faut du temps pour pouvoir assimiler ce que l’on a vu quand on a assisté à une performance d’Alex Augier.
Il faisait l’ouverture du festival OFNI, jeudi 9 novembre 2017, au Lieu Multiple.

Sur scène, il est devant une console sonore, dont sortent myriade de câbles. Entouré par quatre panneaux-écrans blancs. Enfermé dans ces quatre panneaux-écrans. La lumière s’éteint, la performance commence.
Il joue sa pièce, musique électronique, électrique, numérique en tout cas. Et à chaque son, sur ses écrans, c’est une forme géométrique qui s’anime. Le rendu est hypnotisant, on ne peut détacher son regard de ces carrés, losanges, cercles qui se forment au fur et à mesure que le son se propage.

Il nous a expliqué à la fin qu’il s’est inspiré d’un logiciel qui imitait les nuées d’oiseaux pour créer ses formes. Et en y réfléchissant, on les retrouve ces oiseaux.
Ils sont partout, dans les V qui se forment, dans les courbes qui s’accélèrent, dans les envolées de la musique également. On assiste à un voyage, un voyage surprenant, épileptique parfois, digital toujours, tout en rouge-orangé dans la salle noire.
_NYBBLE_ est une performance détonante et étonnante, qui mélange le son et l’image à son apogée et surtout, une performance qui nous a parfaitement mis en condition pour cette quinzième édition.
Bénédicte Fernandez