Vendredi soir au lieu multiple, il régnait une ambiance vibrante.
Après avoir revisité 4'33'' de John Cage tout en lumière, Szajner nous a présenté sa pièce, Possession. Une pièce en cinq actes, enfin moi j’en ai trouvé cinq, délimités par quelques phrases qu’il lisait et qui annonçaient l’atmosphère de la prochaine scène. A la fois chaotique, dantesque et oppressant.
Les yeux fermés, on avait l’impression d’être au cœur de cette ambiance, on pouvait largement imaginer le décor qui aurait pu se trouver devant nous, qui s’imprimait directement dans notre esprit. Le dôme au dessus de nos têtes aidait à cette résonnance et à cette vibration du son qui venait nous embarquer directement dans un autre monde. Son instrument, presque futuriste, steampunk, participe au climat presque dangereux.
Szajner est comme un maître du chaos qui nous tire dans son monde, comme ce démon dont il nous parle, et on se laisse volontiers partir.
Bénédicte, bénévole pour le festival OFNI