Pour Caline
L’étoilée,
Entoilée,
Tricoteuse de vérités,
Petite bête planquée
A l’abri des volets,
Tu le sais bien toi,
Que l’habit ne fait pas le moine,
Ni les pattes de mouche, l’araignée.
Tu le sais bien que dans les abdomens, les bouches,
C’est une potion qui macère, un jus magique pour t’engluer.
Quoi elle chique l’araignée ?
Non, elle tire les fils, elle trace les voies, à l’équerre ou au compas
A main levée, du bout des doigts,
Elle pince les cordes, vrille et s’emploie
à tendre les murs de soie.
Frivole artiste au bout du fil,
Elle capture la pluie, la rosée,
La goutte aux lèvres des sourires,
Les traces de lumière égarées
En cathédrales éphémères,
Pièges à nos âmes tendus,
Elle confectionne du délétère
Mélange les couleurs de l’éther
Avec les parfums de la vie.
L’araignée que t’as mise au plafond.