La grâce n'a pas sa place
face au labeur, à la tradition
à la vulgarité de la honte bue.
Tous les visages grossiers,
chavirés par la peine
ou la haine, indifféremment,
se congestionnent à l'image
du plus fort écrasant le plus faible.
Bien qu'ils en soient complices
ils ne scilleront pas,
fixeront leurs assiettes de chiens battus.
Pourtant elle illumine, gracile,
toute absence de sens qu'elle nomme amour et s'y conforte.
Elle résonne d'une musique secrète qui la transforme en diapason universel,
réceptacle des flux,
mer frémissante aux courants les plus lointains
capable d'embraser et de chavirer leurs faces ravagées un court instant
avant qu'ils ne l'éloignent de leurs gros doigts gonflés.