Nous occupons depuis ce lundi 11 avril le bâtiment Logos de l’ENS Jourdan, une mobilisation politique visant à faire émerger et entendre des revendications étudiantes. Nous refusons la possibilité de l’ultra-libéralisme et du fascisme à l'issue du second tour. Nous saisissons cet entre-deux tours crucial pour renverser le rapport de forces.
Notre mobilisation ne consiste pas à donner une consigne de vote ou d’abstention, mais à mettre en lumière le mépris et l’occultation des enjeux actuels par les deux programmes. La non-représentation de nos revendications et la mise en danger de nos droits, l’inquiétude face à notre avenir, ainsi que les violences raciales, sexistes et sexuelles, classistes, LGBTQIphobes, omniprésentes au sein de la campagne présidentielle et des programmes des deux candidat·es, nous obligent à réagir.
De nombreux·ses étudiant·es sont discriminé·es. Une guerre est en cours contre les classes populaires, soumises à un néo-libéralisme déchainé. Un état policier est en place, mettant en danger quotidiennement les opprimé·es. Nos institutions publiques sont fragilisées par la menace de la privatisation de l’enseignement supérieur. Nos conditions de vie sont engagées, du fait du déni climatique, insupportable et incompréhensible à l’aune du dernier rapport du GIEC.
Nous savons votre engagement. Il s’est illustré plus d’une fois dans les différentes universités, et continue encore aujourd’hui, à Paris 8, et ailleurs ! Les problématiques soulevées nous concernent toustes et nous appelons les étudiant·es à unir leurs forces autour de ce mouvement de contestation. C’est une nécessité absolue. N’étant pas représenté·es dans le débat démocratique il est primordial de puiser dans cette culture de lutte afin de nous faire entendre dans le débat public.
Étudiant·es, lycéen·nes, professeur·es, unissons nos forces, occupons et bloquons nos lieux d’études, soyons nombreux·ses, allons chercher cette place qui nous revient !
Les occupant·es de l’ENS Jourdan.