Depuis lundi, de nombreux étudiant·es s’organisent à travers le pays pour faire émerger et entendre des revendications politiques face à la crise démocratique, écologique et sociale actuelle. Iels saisissent cet entre-deux-tours crucial pour renverser le rapport de forces et rendre visible des enjeux jusqu’alors absents du débat démocratique. En parallèle de notre appel, des mobilisations émergent, entre autres, à Paris, à Lyon, à Nancy, ou encore à La Réunion.
Contre les violences, soutien aux étudiants
Hier, suite à l’occupation du campus Panthéon-Sorbonne et aux manifestations organisées dans le quartier, les forces de l’ordre sont massivement intervenues pour empêcher l’expression des revendications. Elles se sont rendues coupables de violences inacceptables : encerclement à l’extérieur du campus (nassage et gazage), menaces, enfermement des étudiant·es pacifiques à l’intérieur du bâtiment. Ainsi, nombreux·ses de nos camarades sont resté·es enfermé·es pendant plusieurs heures sans nouvelle des administrations et des intentions de la police, sans accès aux soins à l’issue des malaises et des blessures, et n’ont pu sortir que tard dans la nuit.
Ces évènements illustrent tragiquement la crise démocratique en cours dans notre pays et justifient une nouvelle fois la nécessité de notre mobilisation. Au nom du collectif d’occupation de l’ENS Jourdan, nous tenons à affirmer notre soutien aux étudiant·es victimes de la répression policière de ces derniers jours.
Par ailleurs, des groupuscules d’étudiant·es d’extrême-droite ont également attaqué l’occupation de SciencesPo Paris et violenté les étudiant·es présent·es. L’extrême-droite n’est pas une option, et notre mobilisation est née de l’inquiétude face à sa banalisation médiatique, politique, mais également sociale, qui s’incarne précisément dans les violences déployées hier.
Notre appel à manifester
Le collectif de l’occupation de l’ENS Jourdan tient à rappeler que notre mobilisation ne conteste pas le résultat du vote démocratique d’une part, et ne consiste pas à formuler une consigne de vote ou d’abstention d’autre part. L’enjeu de notre engagement ne réside pas dans le bulletin que chacun·e d’entre nous mettra dans l’urne, mais dans la mise en lumière de revendications absentes du débat actuel, et dans l’appropriation de la politique par toustes celles et ceux qui ne se sentent représenté·es par aucun·e des candidat·es.
Ainsi, lycéen·nes, étudiant·es, professeur·es, syndicalistes, et toustes celles et ceux qui souhaitent faire entendre leur voix, rendez-vous ce samedi 16 avril, place de la Nation, 13h, pour unir nos forces et à former un grand cortège commun.
Contre l’extrême droite et contre le pouvoir de celles et ceux qui l’ont fait montée, construisons le troisième tour social !
Les occupant·es de l’ENS Jourdan