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Billet de blog 23 avril 2022

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Débat vide, politiques fétides : la lutte continue

Ce mercredi 20 avril, durant le débat d’entre-deux-tours, nous avons vu se dessiner un monde que nous ne désirons pas. Nous demandions des solutions à l’urgence climatique. Nous demandions des solutions à la montée du racisme et du fascisme. Nous demandions des solutions aux violences sexistes et sexuelles. Par le Collectif Occupation ENS Jourdan.

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Ce mercredi 20 avril, durant le débat d’entre-deux-tours, nous avons vu se dessiner un monde que nous ne désirons pas.   

Nous demandions des solutions à l’urgence climatique.  

Nous demandions des solutions à la montée du racisme et du fascisme.   

Nous demandions des solutions aux violences sexistes et sexuelles.   

Nous demandions des solutions à la précarisation du monde universitaire.  

Nous demandions des solutions à l’abstentionnisme des jeunes.   

Ces inquiétudes sont restées lettres mortes.   

La question écologique fut abordée avec légèreté et inconséquence pendant 18 minutes, sur trois heures de débat. Nous avons vu s’enchaîner les non-solutions capitalistes et libérales que nous combattons depuis 5 ans dans la rue, à des années-lumière des exigences que nous impose l’urgence climatique. Aucun changement de paradigme sur nos modes de consommation, de production ou sur notre rapport au vivant. Les logiques de profit doivent laisser leur place à une véritable pratique de l’écologie politique.  

Le constat est le même sur les questions sociales. La politique touche directement aux corps des personnes opprimées, et les candidat.es ont traité de manière hors-sol et polémiste des sujets aussi importants que le pouvoir d’achat, l’éducation ou la persécution des femmes portant le foulard dans l’espace public. Leurs politiques sont déconnectées de nos vies et ne font plus illusion.  

Nous n’avons pas la même utilisation du débat. Ce dernier a permis lors des récentes occupations d’universités d’échanger, de mettre en commun nos connaissances, de donner un lieu d’expression à nos colères et d’organiser nos besoins pour construire une lutte puissante. La démocratisation et la pérennisation de ces lieux d’échange et de réflexion permettra la constitution d’un nouveau contre-pouvoir fort, basé sur une nouvelle organisation des rapports sociaux.   

Nous n’avons pas la même manière d’habiter le monde. Les occupations d’universités, en tant que nouveaux lieux de vie, ont permis de confirmer la viabilité et la nécessité d’une vie en collectivité basée sur des valeurs indissociables les unes des autres que sont l’écologie, l’antiracisme, l’anticapitalisme, le féminisme et l’inclusion des voix discriminées dans l’espace politique.  

La rupture est actée. Nos visions du monde sont irréconciliables. Le prochain quinquennat ne sera pas le nôtre.   

Le projet fasciste du RN doit être combattu dès dimanche dans les urnes. Aucune voix ne doit être donnée à ce programme haineux, qui étoufferait toute contestation avec un dispositif policier déchaîné.  

La lutte doit ainsi continuer à s’organiser dans les cinq prochaines années contre le régime oppressif et le néolibéralisme déchainé de M. Macron.  

Le mouvement initié par la révolte des étudiant.es et lycéen.nes de l’entre-deux-tours vient s’ajouter à une lutte solide et bien ancrée, qui dès dimanche soir, portera dans les rues la voix de la contestation.  

Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.  

Article 35 de la déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen.  

Collectif Occupation Jourdan 

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