Plus de temps à perdre : on prend un seau et on fait la chaîne ! J'ai bien compris qu'à la tête du pays nous avons un aventurier, un joueur qui a fait de la France son terrain de jeu personnel. Il s'est assez fichu de moi, ma colère déborde, je n'en peux plus !
Mais dire ne suffit pas, il faut faire. Et là, aujourd'hui, tout de suite, faire, c'est faire ensemble.
Hier j'ai voté pour le programme de la Nupes, il n'est pas périmé, il n'est pas intouchable non plus. Faire ensemble aujourd'hui, c'est rameuter toutes les Gauches : ces voisins, ces cousins, ces égaux différents et indispensables. Ça va faire mal aux ados ou aux sales gosses que nous sommes tous peu ou prou, mais c'est le prix de l'accession à l'âge adulte. Il faut oser risquer d'entamer la rondeur de son « beau » projet, oser exposer ses opinions « définitives » au rabotage de l'Autre, faire taire le clairon, en rabattre, quitte à en souffrir dans son ego déjà blessé (la blessure d'ego est ontologique et universelle), vivre l'écartèlement de ses loyautés, en finir avec les justifications de ses postures passées … bref, il faut tordre le cou à ce qu'on avait dans l'idée (c'est déjà du passé) pour donner une chance à l'inconnu d'un futur désiré ensemble.
Allons-y, faisons la chaîne, éteignons l'incendie du bâtiment, mettons de nouvelles voiles et prenons notre quart, chacun à sa place. Et lorsque le bateau croisera un peu trop près des îles fatales, celles qui affolent les boussoles, que l'équipage n'hésite pas à attacher au mas le capitaine Jean-Luc Mélenchon. Ce sera bon pour tout le monde et ce sera bon pour lui.