Liberté, oh liberté chérie...
Pour compléter le précédent article, une idée m'est revenue. Celle selon laquelle un bon nombre de harceleurs, même quelques violeurs, et beaucoup d'indélicats sont persuadés, en toute bonne foi, qu'ils ne sont les auteurs que d'actes innocents, soit ils n'ont pas été compris, soit la femme "ciblée" était une idiote...
Je reviens à l'épisode Laurent Baffie et Nolwenn Leroy, dans l'émission "Salut les Terriens" . Je n'assimile aucunement Laurent Baffie à tous ceux auxquels je pensais en écrivant le billet précédent. Mais cet épisode révèle malgré tout quelque chose de particulier dans notre société actuelle. Pour ma part, le geste de Laurent Baffie sur les jambes de Nolwen Leroy a donné lieu à tous ces commentaires parce qu'il a été fait en public, devant des caméras de télévision, et que Nolwenn Leroy, de ce fait, n'a pas paru être libre de sa propre réaction. En particulier, si elle a eu l'envie de le repousser clairement, visiblement elle ne s'en est pas donné le droit, même en rigolant, et a paru un peu "contrainte". Vraisemblablement, ce qui aurait pu être très différent sans caméra. Dans ces conditions, le geste m'est apparu effectivement déplacé, parce que réalisé dans un lieu et un temps qui ne pouvait que le faire paraître déplacé.
Dans notre "libre" société, l'accent est accentué sur la libre disposition de son corps, homme ou femme. Imaginez un instant la situation inverse, exactement dans les mêmes conditions, devant un public et des caméras de télévision : Nolwenn Leroy, pour "rigoler", se retourne spontanément vers Laurent Baffie et, avec un petit air amusé, lui glisse la main sur la cuisse en direction de l'entrejambe... L'égalité homme/femme est-elle réelle ???