Sauvons les Roches Blanches !
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Imaginez que pendant plus de 15 ans des gens entretiennent, vivent, réparent un lieu abandonné par ses propriétaires comme par la collectivité, pour en faire un bien commun, un petit bourg, ouvert et qui profite à tous par ses ateliers artisanaux et artistiques en libre disposition, par ses logements et ses dortoirs, et que soudainement ce lieu soit mis en vente pour imposer un propriétaire légal qui pourra légalement et, en vertu des nouveaux décrets, brutalement, s’emparer de ce lieu ? C’est ce qui risque de se passer aux Roches Blanches à Douarnenez.
J'ai découvert les Roches Blanches, alors que journaliste pour la revue Cassandre Hors Champs, je couvrais le Festival de Cinéma de Douarnenez. Ce n'était pas un squat, mais une singulière mise en vie d'un lieu en totale déshérence ; il y avait des ateliers, vivants, pratiques, pour des artisans vivants sur le lieu ou n'y vivant pas, les bâtiments avaient été restaurés, entretenus, malgré les difficultés ; les intempéries, et sans aucune aide financière extérieure. Je revenais dans ce lieu pour retrouver un village, un bourg, qui travaille, qui pense, qui crée et qui partage, chacun et chacune avec ses différences.
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Douarnenez est devenu ces dernières années une zone convoitée, les logements sont devenus inaccessibles, y compris pour les travailleurs, alors que le nombre de logements vides bondit (de 53% en 20 ans) comme le nombre des résidences secondaires (+42%) ! S’ajoute à cela la précarisation de la société, des travailleurs saisonniers, des artisans, des petits paysans, des familles ; même si Douarnenez a un passé de solidarité ouvrière, des HLM vue sur mer, etc… L’urgence sociale est telle, partout en France mais encore plus dans ses marges, que des lieux comme les Roches Blanches ont contribué à réparer les dégâts sociaux, les gâchis, les blessures et ranimé l’espoir de nombres de situation bloquées, de vies brisées, ou simplement d’hésitations, de tentatives, ou d’abandons.
Ma mère, Blandine Verley, était assistante sociale, elle me racontait comment en un mois toute une vie peut basculer, parce que les institutions sont trop lentes à réagir, parce que chaque situation est particulière et qu'on ne peut tout prévoir. C'est dans les villages, qui sont aujourd'hui les lieux tiers ouverts, que les solutions urgentes et les plus humaines peuvent aisément se trouver, avant que les institutions n'offrent leurs solutions. C'est ainsi qu'on peut laisser le temps, éviter les tensions et les colères, contribuer à la paix sociale, tout en garantissant à tous, une protection, un lieu de vie et de travail par la tolérance des marges et des villages non prévus.
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Urgence, il ne reste plus qu’une semaine pour rassembler une cagnotte !
Plus de 40 000 € collectés en quelques jours, c’est la preuve éclatante que ce lieu compte.
Des centaines de personnes ont déjà répondu présent, avec des dons, des mots, du soutien.
Parce que Les Roches Blanches sont un bien commun vivant.
Quelques faits et liens utiles :
Un lieu abandonné… devenu un refuge
Les Roches Blanches hébergeait une colonie de vacances laissée à l’abandon pendant des années, une subvention de plus de 300 000 euros accordée par le département du Finistère fin des années 90 à la Focepy (Fédération des oeuvres complémentaires de l'école publique de l'Yonne) a disparue des radars, laissant les bâtiments à l’abandon et sans propriétaire capable de surmonter les charges.
Les Roches Blanches ont été réinvesties il y a 15 ans par un collectif avec l’accord oral de la municipalité et solidarité, énergie, entraide, tout en payant les charges et autres taxes réglementaires.
Aujourd’hui, c’est
* Des espaces mis en commun,
- des ateliers ouverts à tou·tes (bois, couture, musique, arts...)
- des potagers, des ruches, des chèvres, du fromage
- un espace de création, de réparation, de soin
- et surtout : un refuge pour des personnes en difficulté, parfois envoyées ici par des institutions elles-mêmes
Mais le lieu est sous liquidation judiciaire, les Roches Blanches vont être mises aux enchères le 3 septembre 2025, avec une mise à prix de 200 000 €.
Si personne ne se mobilise, ce lieu risque de disparaître !
Objectif : racheter le lieu collectivement
Comment aider :
Faire un don, même petit, pour renforcer notre capacité d’action sur helloasso :
Partager cet appel, en parler autour de vous, relayer sur les réseaux
Signer la pétition pour montrer l’ampleur du soutien :
https://www.change.org/p/pour-la-protection-des-roches-blanches-et-de-ses-habitant-e-s
Si vous êtes une personne influente, une structure, un·e élu·e ou un·e artiste : votre voix peut tout changer
Témoigner, raconter ce que ce lieu représente pour vous
Les Roches Blanches doivent vivre
Elles ne méritent pas l’expulsion.
Elles méritent la reconnaissance, la confiance, la transmission.
Soutien aux Roches Blanches ** parce que ce lieu appartient déjà à tous.
Presse
France Bleu :
Le Telegramme :