Ce matin, sur France-Inter, un journaliste tire ainsi :
« Le soir, vous aimiez, comme moi, faire vos courses chez Monop après le travail, eh bien ce ne sera plus possible »…
Un peu plus loin il explique que tout cela s’explique par le fait que « la CGT tire les ficelles ».
Si on écoute bien le contenu du papier on découvrira qu’il s’agit du refus par la CGT et FO d’avaliser un accord qui n’apportait que des améliorations cosmétiques à celui que la justice avait retoqué en 2006.
On apprend aussi qu’il s’agit de « l’exercice d’un doit d’opposition », « rendant l’accord inapplicable ».
Bref, ce journaliste, si sûr que nous sommes « comme lui », trouve que les syndicats majoritaires (amalgamés dans la désignation d'opprobre: "la CGT"), en désaccord avec un « accord » devraient pourtant renoncer à leurs droit d’opposition, c’est-à-dire laisser faire, an nom de l’accord des autres, ce avec quoi ils ne sont légitimement pas d’accord.
Et, présentant sa vision des faits, il n’a plus que trois protagonistes : le client déçu, privé de ses courses nocturnes, les travailleurs « volontaires » de travailler plus et plus tard pour gagner un peu plus (en fait victimes du chantage à l’embauche), et un syndicat empêcheur d'exploiter en rond (dont on se demande au passage dans ce raisonnement pourquoi il est majoritaire…).
Il oublie soigneusement le patronat soucieux de détricoter le droit du travail et méprisant la loi…
Il oublie tout autant la loi, puisqu'elle du même côté que le syndicat...
Il est sur d’être du côté du « bon sens ».
Sa ficelle est pourtant bien grosse…Car nous sommes plus nombreux qu'il le croit à ne pas nous identifier à sa déception si évidente....
Ce qui n’empêche pas, puisqu'on parle de ficelle, qu’il ne faudrait peut-être pas trop tirer dessus, et conserver à l’information sur France-Inter un minimum d’objectivité… à défaut de sens des réalités...